Page 13 - AQMAT Cahier thématique Avril-mai 2019

écarts entre les besoins de quelque 2 000 entreprises du secteur et le profil de main-d’œuvre disponible sur le territoire québécois.
Rappelons que les industries des portes et fenêtres, du meuble et des armoires de cuisine comptent environ 2 000 entreprises et 42 000 travailleurs au Québec.
Recruter de la main-d’œuvre qualifiée donne du fil à retordre aux manufacturiers ces dernières années, spécia- lement en région, où l’indus- trie est largement concentrée. « Les entreprises y souffrent d’une baisse démographique encore plus prononcée. Ce sera encore plus difficile
au cours des 10 prochaines années en raison du vieillisse- ment de la population active », estime M. Galarneau.
La prépondérance des principales causes aux pro- blèmes de main-d’œuvre est beaucoup plus faible aux yeux des répondants à l’étude pour justifier la difficulté à recruter du per- sonnel en regard des métiers fortement en demande.
Causes de la difficulté d’embauche :
• 15 % Manque d’expérience
• 13 % Manque de compétences particulières
• 13 % Taux de chômage bas
• 7 % Rémunération non compétitive
• 4 % Roulement élevé
• 3 % Horaire de travail
• 3 % Conditions de travail insuffisantes
Mais c’est aussi largement dû au départ à la retraite d’environ 30 % des travail- leurs, selon les prévisions d’Emploi-Québec.
Le bassin de main-d’œuvre qui reste subit une diminu- tion constante du nombre de personnes aptes à travailler possédant un diplôme secon- daire ou moins.
C’est généralement cette clien- tèle qui vient postuler pour les métiers en demande exigeant peu de qualifications dans les emplois de production.
En combinant le remplace- ment de la main-d’œuvre (attrition, emplois saisonniers, départs volontaires, prises de retraite, etc.) avec les départs involontaires (taux de rou- lement) et le taux moyen de croissance de l’emploi, l’in- dustrie doit pourvoir environ 15 000 postes, bon an, mal an.
« C’est près du tiers de l’ef- fectif sectoriel, un poids organisationnel considérable de plus en plus difficile à soutenir étant donné l’effri- tement graduel et le profil de la population active dans plusieurs régions du Québec », assure le directeur général du Comité sectoriel.
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