Page 4 - AQMAT Cahier thématique Avril-mai 2019
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 Les OuveRTuRes, La sOuRce de 35 % des PeRTes d'éNeRgie
  C’est une loi fondamentale de la nature : l’énergie thermique se déplace toujours des zones les plus chaudes vers celles les plus froides. La perte de chaleur se fait donc de l’intérieur vers l’extérieur durant l’hiver.
Dans un bâtiment résidentiel, jusqu’à 35 % de la chaleur peut s’échapper vers l’exté- rieur à travers les fenêtres ou les portes, affirme Lisa Bergeron, présidente de l’Association de la vitrerie et de la fenestration du Québec (AVFQ), et directrice Développement des affaires et Affaires gouvernementales chez Jeld-Wen.
Cette perte de chaleur se fait notamment à travers les diverses composantes des fenêtres. Et cela se produit de quatre façons différentes : par radiation (à travers le vitrage), par conduction (à travers le volet et le cadre), par convection (mouvement
de l’air entre les panneaux de verre) et par fuite d’air (entre le châssis mobile et le cadre de fenêtre).
La qualité de l’installation et la façon dont la fenêtre (ou la porte) est scellée ont une influence énorme sur le plan des fuites d’air.
Des objectifs
contre les
changements
climatiques
Le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques constitue le plan élaboré avec les provinces et les
territoires permettant d’at- teindre notre cible de réduc- tion des émissions de gaz à effet de serre tout en stimu- lant l’économie et en ren- forçant notre résilience aux changements climatiques.
Ce plan comporte des recommandations reliées à l’environnement bâti.
« Au Canada, l’utilisation de l’énergie pour chauffer et refroidir les bâtiments représentait environ 12 % des émissions nationales de GES en 2014, ou 17% si l’on tenait compte des émissions provenant de la génération d’électricité utilisée dans les bâtiments », peut-on y lire.
L’approche en matière d’environnement bâti comprend des éléments de divers ordres, dont rendre les nouveaux bâtiments plus écoénergétiques et respecter les codes de construction.
L’industrie des portes et fenêtres a donc un rôle important à jouer. « Nous avons déjà entrepris de faire notre part, en particulier depuis que l’Accord de Paris de 2015 a identifié la fenestration, le chauffage et le chauffe-eau dans les priorités pour l’atteinte des objectifs de la valeur de U.8*(contrede1.4à1.8 actuellement). »
Des mesures sont également nécessaires pour les bâtiments existants, car plus de 75% des constructions en 2030 seront composées de bâtiments déjà érigés aujourd’hui. Ces mesures peuvent être soutenues par des politiques novatrices telles que l’étiquetage du rendement énergétique d’un bâtiment, la mise en place de codes de modernisation, et l’offre de financement à faible coût pour les rénovations de bâtiments.
* La valeur U (appelée aussi
« facteur U » ou « coefficient U») indique la capacité des éléments de construction (mur, plancher, toit, fenêtre etc.) et des matériaux isolants à résister à ce transfert de chaleur. Plus la valeur U est faible, plus le matériau est isolant.
  4 avril-mai 2019   cahier thÉmatiQue aQmat















































































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