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sALAiRE à 15$ L’hEuRE:
deux Fois pLus d’opposants Que d’apôtres
Le Magazine AQMAT partage avec ses lecteurs les résultats de son enquête express sur l’éventualité d’une augmentation à 15 $ du salaire horaire minimum.
pas moins de 54 membres ont donné leur avis partagé, mais somme toute plutôt contre une telle hausse. en fait, exactement deux fois plus de répondants ont répondu non à la question : « croyez-vous qu’il serait profitable de se diriger vers un salaire minimum à 15 $ l’heure ? »
• Ceci pousserait les prix de détail à la hausse. Donc le pouvoir d’achat des gens au salaire minimum n’aug- menterait pas vraiment parce que la plupart des gens qui travaillent au salaire minimum se retrouvent justement dans le secteur détail.
• Nous sommes d’abord et avant tout une société de consommation. C’est un fait que plus les revenus des gens croissent, plus ils dépensent. Augmenter les salaires entraînent donc plus d’achats des consomma- teurs dans les magasins.
• Ça diminuerait le roulement de personnel.
• Très d’accord, cela crée de la richesse. Par contre il faudra prendre en considération que les clients devront payer la facture pour que nous, détaillants, soyons capables de conserver nos marges brutes.
• Les employés seniors gagneront 30 $ c’est super si les Ali Baba et autres détaillants sur le web sont soumis aux mêmes obligations.
• Des mesures protectionnistes devront être mises en place pour rester concurrentiels face à la mondialisation des marchés, car en Chine et en Inde, le salaire minimum est loin de ce tarif. Gros débat de société en vue.
• Je crois que ça va forcer la fermeture de magasin de proximité.
• Oui pour une personne qui travaille à temps plein et pour un emploi régulier. Non pour un emploi à temps partiel ni pour les étudiants sans expérience ou compétences.
• Pourquoi ne pas laisser les com- merces décider eux-mêmes, selon leur réalité. On est déjà assez réglementés comme ça !
• Si des entreprises ferment à défaut de pouvoir supporter les consé- quences sur leur masse salariale, nous ne serons pas plus avancés.
• C’est vrai, vivre au salaire minimum actuel, c’est être pauvre. Mais vivre à 15 $ l’heure si les entreprises doivent élever leurs prix pour assumer de tels frais, ce sera encore être pauvre.
• J’aimerais un compromis, soit le salaire minimum actuel pour un nouvel employé, mais avec une progression rapide, qui pourrait mener à 15$ de l’heure sur plus ou moins 30 mois, par la suite on ajuste avec l’inflation et de légères augmentations.
• Certains ne méritent même pas le salaire minimum actuel obligatoire.
• Le nouveau pouvoir d’achat de ces employés pourrait contrecarrer une partie des frais, car cela générerait du revenu supplémentaire aux entreprises. Mais chu pas comptable, taboire!
• Cela éviterait au commis de faire un changement de carrière trop vite, ce qui pénalise l’employeur.
• En région, 15$ de l’heure est un gros salaire. Nous devrons diminuer la quantité d’employés. Donc, le service à la clientèle sera directement touché.
• Je suggère des tarifs en fonction des années de travail, car cela ne m’intéresse pas de payer 15$ à un étudiant qui n’a jamais travaillé. Je veux bien lui apprendre, mais pourquoi je devrais le payer le même salaire qu’un employé expérimenté.
• Cela permettrait aux travail- leurs d’avoir un minimum de revenus décents dans une société plus juste. Ils consommeraient plus, donc aideraient à l’éco- nomie et dépendraient moins du gouvernement.
Oui
30%
Je ne sais pas
Non
61% 9%
nous vous présentons pour le moment quelques-uns de leurs nombreux commentaires.
Le sujet nous occupera longtemps, soyez avertis, car la vague de fond est continentale et le Québec n’y échappera pas. il y a d’ailleurs fort à parier que ce sera un des thèmes choisis par le comité organisateur du prochain congrès prévu les 4-5 avril 2017 à Bécancour.
Quelques commentaires...
• Oui, par contre cela devra s’étaler sur trois ans.
• Si on veut mieux arriver, il faut se démarquer en tant qu’individus et se mériter un salaire supérieur au salaire minimum.
54 septemBre 2016 AQMAT MAgAzinE