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LA vERDURE gRImPE SUR LA TOITURE, LENTEmENT mAIS SûREmENT
Nos étés trop courts encouragent la prolifération des toits verts, aussi appelés toitures végétales. Depuis leur arrivée à Montréal dans le milieu des années 2000, les toits verts se sont multipliés dans la ville. Inspirés des principes d’un urbanisme durable, ces aménagements de plus en plus populaires offrent un esthétisme unique, mais surtout de nombreux béné ces pour les propriétaires de maisons ou d’immeubles à logements. Il y a cependant des règles strictes à suivre pour pouvoir en pro ter !
Une première étude mon- tréalaise sur la performance énergétique d’une toi- ture végétale montre que cette technologie réduit la consommation d’énergie de climatisation et de chauffage. « Nous attendions ces résul- tats depuis plusieurs années. C’est une étape importante pour l’implantation à grande échelle des toits verts », ont souligné les responsables de l’étude du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).
Pas d’improvisation possible
Les toits verts sont asso- ciés à des espaces de repos
en plein air, mais aussi à un prolongement de l'aire habitable d'une maison. Amélioration de la qualité de l’air, réduction de l’effet d’îlot thermique urbain, meilleure gestion des eaux pluviales, prolongation de la longévité de la membrane du toit, résistance accrue au feu, économies d’énergie : les toits verts procurent des avantages considérables lorsqu’ils sont bien conçus et entretenus.
Toutefois, il n’y a aucune place à l’improvisation dans la réalisation de toitures végé- tales. Christian Jutras, direc- teur technique, systèmes de toitures chez Fransyl et membre de comités tech-
niques au sein de l’AMCQ, explique qu’il importe de « s'assurer de la force struc- turelle de l'habitation, de sa capacité à supporter un toit vert. En effet, plusieurs pro- priétaires qui n'ont pas fait connaître leur intention au constructeur d'origine ont parfois tendance à impro- viser la constitution de cet ajout à la maison ».
Un marché
pour nos centres de rénovation ?
Vos clients souhaitent végé- taliser leur toit ? Sachez que la construction d’un toit vert nécessite le respect de nombreuses étapes et cri- tères régis par la Régie du bâtiment du Québec. Le but de ces mesures : éviter toute défaillance structurale de la propriété et la détérioration des matériaux existants.
Il est fortement suggéré de faire appel à un architecte paysagiste ou à un expert en horticulture de plantes adap- tées aux toits végétalisés a n d’entreprendre tout projet dans les règles de l’art. Par
la suite, avec un plan précis, vous pourrez fournir les bons matériaux de même que certains végétaux et autres produits provenant de votre centre jardin, par exemple.
Toutefois, il faudrait que la demande soit importante pour se doter de ressources et d’équipement pour satisfaire la clientèle, encore trop faible en dehors de quelques grands centres urbains, selon les rares statistiques disponibles.
Le Québec, milieu fertile pour les toits verts ?
Soucieux de l’environne- ment, les architectes du monde entier prévoient de plus en plus l’intégration de toits végétalisés dans la conception de projets rési- dentiels et commerciaux.
Faisant partie des dix villes les plus avancées dans ce domaine en Amérique du Nord, Montréal se dis- tingue notamment par les installations présentes sur l’immeuble du siège social
10 mars 2018 cahier thÉmatiQue aQmat