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Grands remous dans
les baignoires et les douches
spécialisée en produits et en expertise
Salle d’exposition 25 000 pi ca, produits de luxe, quelque 350 « codes-barres » de robi- nets et 500 de pierre, de marbre et de granite ; Ciot, en tant que boutique spécialisée, se dé nit non seulement par ses produits haut de gamme et bien souvent exclusifs, mais aussi par la formation spécialisée de ses employés. Un dé di cile, à relever pour une quincaillerie ou un centre de rénovation grande surface.
En plus d’une salle d’exposition, le boulevard St-Laurent fait aussi of ce d’entrepôt et d’usine pour Ciot et ses multiples sortes de pierre. On y voit ici Gabriel Pollender, vice-pré- sident et directeur des opé- rations pour la compagnie.
«C’est compliqué pour une quincaillerie d’avoir autant de produits dans leur département de baignoires et de douches, lance Gabriel Pollender, vice-président et directeur des opéra- tions chez Ciot, devant les 28 têtes de douches fonctionnelles présentées dans la boutique qui a pignon sur rue Saint-Laurent à Montréal. Et c’est dispendieux. Ce qui est tendance ne dure pas. Ça se répercute au niveau de l’inventaire ».
« C’est sûr que si je suis dans une petite ville de Gaspésie et que je vais dans la quincaillerie du coin avec 3 ou 4 bains et 5 ou 6 robinets, ça fait le travail. Mais si je veux rénover mon condo sur le Plateau, il se peut que je trouve une boutique spécialisée plus attirante », avoue Gabriel Pollender.
Depuis 65 ans, Ciot a un positionnement dans le très haut de gamme dans ses trois gammes de produits ; la plomberie, les comptoirs et la céramique. Ce qui attire une clientèle à la recherche de tels articles ou tout de moins, d’inspirations. « Il y a des gens qui entrent ici. Qui prennent des photos et des vidéos et qui repartent avec les idées ailleurs. Au contraire, certains arrivent ici parce qu’ils n’ont pas trouvé le produit ou l’expertise ailleurs », con e M. Pollender en précisant que la compagnie fait aussi des promotions pour permettre à divers types de clientèles de découvrir sa salle d’exposition.
des collectionneurs
Si la compagnie tient des produits des Bains MAAX ou Neptune, par exemple, elle le fera sous forme de collection créée spécialement pour la boutique spécialisée et non pas en produits d’entrée de gamme. « Ce sont souvent des produits plus prestigieux. C’est une forme d’exclusivité », indique celui qui a été à la tête de l’AQMAT entre 1993 et 2001, alors que celle-ci se nommait l’Association des détaillants de matériaux de construction du Québec.
des milliers d’heures de formation
Si certains des employés comptent plus de 20 ans d’expé- rience, la totalité d’entre eux suit une formation continue pour rester à la ne pointe de l’actualité. Chaque année, l’entreprise investit dans des milliers d’heures de formation et a bâti sa propre salle de cours. Certaines sont assistées par les fabricants directement. « On ne veut pas se tromper. On a des lignes qui viennent d’Angleterre. Il faut faire le moins d’erreurs possible », continue M. Pollender. D’autant plus que la clientèle est de plus en plus exigeante. « Il faut beaucoup de compétences pour les satisfaire. La clientèle est de plus en plus informée. Elle lit sur Internet. Elle en connaît autant, sinon plus que le spécialiste ».
Créer de l’ambiance
À défaut de ne pas pouvoir surspécialisé leurs employés en baignoires ou en douches ou d’offrir du très haut de gamme, les quincailleries ou les centres de rénovation auraient avan- tage à créer des environnements pour les clients qui entrent dans leur magasin. « Les clients ouvrent la porte et se disent wow, je veux ça chez moi ! Il n’y a pas assez d’ambiance en quincaillerie », conclut M. Pollender.
Cette immense baignoire en forme de chaussure est étiquetée à 32 000 $, rien de moins. Ce petit bijou en pâte de verre haut de gamme aurait même été vendu en double à un client qui voulait meubler son chalet de Tremblant.
32 | QUART DE ROND | OCTOBRE-NOVEMBRE 2015
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