Page 31 - AQMAT Magazine Avril/Mai vol60 no3
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LA PETITE HISTOIRE D’UN GRAND SYSTÈME
Si elle le pouvait, l’industrie aurait intérêt à envoyer une carte de remerciement au rigoureux climat. Cette météo parfois maudite a exercé une in uence prépondérante sur la forme et les techniques de construction des bâtiments à travers les siècles et les décennies. L’isolation n’y échappe pas.
DOSSIER
ISOLATION
Le climat canadien a poussé les premiers colons à développer des techniques de construction et d’aménagement pour réduire les in ltrations d’air, de pluie et de neige en hiver. À l’époque, on cherche également à se protéger de la chaleur du soleil en été, mais de pro ter de cette même chaleur en hiver.
• Orientation des façades pour pro ter de la chaleur du soleil
• Grandeur des ouvertures selon l’orientation des façades
• Utilisation«intelligente»desarbres – les feuillus en été projetaient de l’ombre pour garder la maison fraîche alors que les conifères, en hiver, o raient une protection sup- plémentaire contre les rafales de vent et de neige.
• Utilisation de contre-portes, contre-fenêtres et volets
S’agissant de maisons ancestrales, il faut parfois retirer le toit des lucarnes et éventuellement les frontons pour isoler ce qui auparavant n’avait aucune isolation.
Du début de la colonie jusqu’à la n du XIXe siècle :
maçonnerie de pierre
La masse de pierre emmagasine la chaleur du soleil pendant la journée pour la relâcher la nuit, conservant ainsi mieux la chaleur à l’intérieur durant la nuit.
Le mur exposé aux intempéries est recouvert à l’extérieur d’un revêtement de planches de bois ou de bardeaux de cèdre. À l’intérieur, on calfeutre les joints avec de l’étoupe (partie la plus grossière de la lasse de lin ou de chanvre) ou avec un cordage rude fait de crin de cheval. Mais au Québec, on utilise principa- lement de la bre de lin.
Les murs intérieurs sont aussi parfois lambrissés de planches ou de boiseries à panneaux.
À partir du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle :
murs creux en brique (surtout en milieu urbain) pour répondre à un problème d’in ltration d’eau surtout
Deux parois de maçonnerie séparées par un espace et maintenues par des briques en boutisse ou par des attaches de métal.
AVRIL-MAI 2016 AQMAT MAGAZINE 31