Page 188 - VISION NORMANDIE 2021 2022 LISEUSE
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                 DE L’AUTRE CÔTÉ DE L’EAU !
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                                                                 Museum d’histoire naturelle, la maison de l’armateur), le funiculaire
                 Le Havre, son ambiance portuaire, fondée par François 1er, embellie   qui unit la ville basse à la ville haute, et Sainte Adresse, ce bout
                 au fil des siècles, que l’on appelait le Petit Paris avant la Seconde   du monde magique qui vous emmène tout de suite ailleurs, en
                 Guerre Mondiale qui rasa quasi totalement la ville de la carte… avant   quelques minutes. Capitale de la Belgique pendant la première
                 de renaître sous le trait puissant de Perret, totalement incongru pour   guerre mondiale, surnommée le Nice Havrais, c’est une enclave
                 l’époque. Le Havre a longtemps souffert de cette image de ville en   particulière en fond de baie, un côté Belle Epoque, un balcon sur la
                 béton, un brin soviétique.                      mer et l’imagination.
                 Aujourd’hui, le Havre et son architecture unique sont classés au   Déjeuner aux Enfants Sages, cette ancienne école remise en scène
                 patrimoine mondial de l’Unesco… Une belle revanche !   et transformée en restaurant de charme… La cuisine est délicieuse,

                 A voir :
                 - L’église Saint Joseph : chef d’œuvre de Perret. Sous ses allures   AUJOURD’HUI, LE HAVRE ET SON ARCHITECTURE
                 de phare, c’est bien une église et ses douze mille vitraux illuminent   UNIQUE SONT CLASSÉS AU PATRIMOINE MONDIAL
                 sa tour lanterne haute de 110 mètres.               DE L’UNESCO… UNE BELLE REVANCHE !


                                                                 l’ambiance assurée, très belle terrasse dans le jardin au cœur de la ville.
                                                                 Puis je file marcher sur les falaises d’Étretat. L’hiver, au printemps
                                                                 ou en automne en semaine, on passe voir Omar au Donjon, on
                                                                 contemple  l’aiguille  creuse  depuis  les  jardins d’Étretat.  Je
                                                                 redécouvre le personnage de Maurice Leblanc en visitant le Clos
                                                                 Lupin, puis pousse jusqu’aux Petites Dalles sur les traces des
                                                                 souvenirs d’adolescence, les grandes tablées à la Villa Colin, les
                                                                 balades vers les Lampottes, les images de Jean-Loup Sieff, les
                                                                 soirées au tennis, les mariages des amis dans la petite église, les
                                                                 traces de Sissi…
                                                                 Avec une journée de plus, je passerais la nuit au Donjon dans une des
                                                                 jolies chambres vue mer (mais aussi vue sur les falaises éclairées la
                                                                 nuit) avant de me régaler des saveurs du chef Gabin Bouquet dans
                                                                 sa jolie salle du restaurant décorée par Jean-Charles de Castelbajac.
                                                                 Le lendemain, avant de rentrer, je pousserais vers les boucles
                                                                 de la Seine en m’arrêtant un long moment à l’abbaye de Saint-
                                                                 Wandrille, lieu de retraite de l’abbé Pierre, dont le grand portail vient
                                                                 d’être admirablement restauré. Puis un déjeuner obligatoirement
                                                                 mémorable à la table d’hôte de David Goerne, dans la cuisine du
                                                                 Manoir de Rétival avant un passage par Villequier pour me
                                                                 recueillir sur les tombes de la famille Hugo et pousser les portes
                                                                 de la maison qui s’élève face à la Seine et fait écho au triste destin
                                                                 d’Adèle H.
                 Église Saint-Joseph


                 - Le quartier Perret : tout autour de l’avenue Foch, seconde plus
                 large avenue de France après les Champs Élysées, et la découverte
                 de l’appartement Perret ou rien n’a changé depuis les années 50.

                 - Le Musée André Malraux ou MuMa : L’impressionnisme y est
                 largement représenté, faisant de ce musée la deuxième collection la
                 plus importante de France, après le musée d’Orsay.

                 - Le port et son ambiance toute particulière qui me rappellent toujours,
                 à la nuit tombée, le film de Jean-Jacques Beineix, la Lune dans le
                 Caniveau, mais aussi cette scène mythique du cinéma français dans le
                 film Quai des Brumes. C’est aussi dans la mémoire des Havrais la sirène
                 du France qui rythmait la vie de la ville… Instant frisson.

                 - Sa belle plage de galets, ses cabanes en bois, les lumières
                 chères à Monet, Dufy ou Eugène Boudin : c’est rare une si grande
                 plage en plein centre-ville…

                                                               Etretat
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