Page 67 - Lifestyle byROSIER 2015
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THE GROWTH OF THE TOWN OF GRASSE
Against this backdrop, the town of Grasse, in the Alpes- Maritimes, was experiencing a particularly rapid development. It already had a commercial and industrial past: the very powerful Medicis family, that ruled over Florence, in Italy, from the fourteenth to the sixteenth century, had not only established trade exchange networks with many countries – notably those in the Mediterranean basin – but had also exploited the resources of each of the cities or regions with which they traded.
The economy in Grasse benefitted a great deal from this. Its prosperity was based on oil and leather, the area of Grasse and its hinterland providing both olives and lambs.
The development of these industries was accompanied by a third activity: perfumery. Thanks to the local resources in fats (olive oil, animal fats), soap and cosmetics factories had been set up. Soaps, balms and ointments had to be fragrant. Moreover, the work on the skins was also linked to perfumery: it used original vegetable tannins, but above all, fine leatherwork was also perfumed. The finest leatherwork pieces were often sold in the same shops as perfumes, soaps, “salts“ etc., in Paris and in major French and European cities.
Perfumed leather gloves became a speciality in Grasse. The corporation of glove-makers was created in 1614 and, in 1714, became the corporation of glove-perfumers.
The savoir-faire developed over generations, local raw- material resources and a large industrial and commercial dynamism, gradually gave the perfume industry primacy over all the others. This is how Grasse became the international «capital» of perfume.
L’ESSOR DE LA VILLE DE GRASSE
Dans ce contexte, la ville de Grasse, dans les Alpes- Maritimes, allait connaître un essor particulier. Elle avait déjà à son actif tout un passé industriel et commercial : la très puissante famille des Médicis qui régna sur Florence, en Italie, du XIVe au XVIe siècle, avait non seulement établi des réseaux d’échanges avec de nombreux pays – notamment ceux du Bassin méditerranéen – mais aussi recherché et mis en valeur les ressources propres à chacune des villes ou régions avec lesquelles elle commerçait.
L’économie grassoise en avait largement bénéficié. Sa prospérité était fondée sur l’industrie des huiles et des cuirs, la région de Grasse et son arrière-pays fournissant olives et agneaux.
Le développement de ces industries s’accompagna de celui d’une troisième activité : la parfumerie. Grâce aux ressources locales en corps gras (huile d’olive, graisses animales) des fabriques de savon et de cosmétiques s’étaient installées. Or, savons, baumes et pommades devaient être parfumés. Par ailleurs, le travail des peaux était lui aussi lié à la parfumerie : il mettait en œuvre des tanins d’origines végétale, mais surtout, les articles de cuir fin étaient parfumés. Ces pièces de peausserie fine étaient souvent vendues dans les mêmes boutiques que les parfums, savons, « sels » etc., à Paris et dans les grandes villes françaises et européennes.
Les gants de cuir parfumés étaient une des spécialités de Grasse. La corporation des gantiers créée en 1614 devint en 1714 celle des gantiers-parfumeurs.
Le « savoir-faire » développé au fil des générations, les ressources locales en matières premières, et un grand dynamisme industriel et commercial donnèrent peu à peu à l’industrie de la parfumerie la primauté sur toutes les autres. C’est ainsi que Grasse devint la « capitale » internationale du parfum.
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