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La déshumanisation
Plus de nom, plus qu’un tatouage...
Les nazis utilisaient un système de couleurs, de formes pour organiser la répartition des
prisonniers dans les camps. Par exemple les politiciens avaient un triangle rouge avec la
première lettre de leurs pays ou encore les « souilleurs » de race juive qui avaient un triangle
jaune avec un triangle blanc dont les contours étaient noirs passant derrière le jaune. En
dessous de chaque symbole que portaient les prisonniers, il y avait un code, un numéro ou
encore un matricule qui prenait la place du nom, du prénom. L’humain est réduit à une suite
de chiffres. Chaque personne avait son symbole et son matricule sur le torse à gauche. Mais
les nazis ont inventé une méthode encore plus cruelle pour reconnaître les prisonniers des
soldats, celle du tatouage. Elle est apparue en 1941 sur des détenus soviétiques
particulièrement maltraités. Ensuite appliquée aux polonais au printemps 1942 et pour tous
les prisonniers en février 1943. La première méthode de tatouage se transforme en torture :
une plaque percée d’aiguilles forme les chiffres du matricule. Elle est brutalement enfoncée
dans la poitrine du déporté puis l’encre est posée sur leur peau incisée. Pour les nazis c’était
la meilleure façon de les identifier même morts. Ce tatouage destiné à marquer,
déshumanise complètement l’être humain réduit à l'état d'animal, à un simple numéro. De
plus dans la Torah toute modification corporelle est interdite.
« Drancy, le train, le convoi, la chambre à gaz, les fours crématoire, la fumée âcre (…)
Après ce jour j’ai tout fait pour ne plus l’écouter. »
Extrait de Paroles d’Etoiles
Antoine T., Mathis P.