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Les numéros de la mort
Le premier camp de concentration est créé en 1933 pour les opposants
politiques au régime nazi et les étrangers, mais dès 1938, les différents camps de
concentration se voient accueillir des personnes dites « inférieures à la race Aryenne ».
Par exemple, le camp de concentration Auschwitz-Birkenau accueillera au total
1 278 000 déportés ; beaucoup de personnes seront tuées dès leur arrivée dans les
camps de la mort, forcées à des travaux horribles et inhumains. Après le dur processus
de « recrutement », les hommes et les femmes « choisis » sont dessaisis de leurs
vêtements, bijoux et objets personnels. Une fois nus, dépossédés de leurs biens et de
leur famille, on leur rase la tête et les parties génitales. Hommes et femmes se
ressemblent à présent ; leur identité physique n’est plus. Un pyjama leur est ensuite
donné ; ils sont tous les mêmes mais une chose les différencie : les symboles et les
numéros inscrits dessus. Chaque personne dans les camps était classée selon la raison
de sa « déviance » : juive, homosexuelle, tzigane... Quant au numéro, ce sera
désormais l'unique identité, il sera tatoué sur le bras du déporté. L’opération
déshumanisante terminée, ces milliers d’hommes, de femmes et d'enfants entreront
dans l’enfer pour ne plus en sortir…
Paroles d'Etoiles : « On commence par détruire leurs pièces d’état civil. On leur rase
la tête, on rase aussi la partie génitale des fillettes de dix, onze et douze ans. On les
entasse dans des wagons plombés. […] On leur a donné des numéros, et c’est ainsi
qu’on les appelle désormais. »
Extrait d’une brochure d’une organisation juive en septembre 1942
Rose L., Maïlys L.