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La Rafle du Vél d’Hiv’
                      Une grande table au pied de laquelle se trouve une grande valise ; posée dessus,
               un baluchon nous montre le peu d’affaires que les juifs ont eu le temps d’emporter.
               Une étoile juive, signe de leur appartenance religieuse ou leur ancien lieu de vie. Ainsi
               que des lettres d’enfants destinées à leurs parents et diverses photos.




































                      Face à cela, on ne peut que ressentir l’arrachement qu’ils ont vécu. La Rafle du
               Vél d’Hiv’ est la plus grande rafle jamais opérée. Au total, 13 152 personnes en état
               d’arrestation les 16 et 17 juillet 1942. Rafler signifie prendre et emporter sans rien
               laisser tandis que le Vél d’Hiv’ c’est le vélodrome d’hiver situé rue Nélaton dans le
               15  arrondissement de Paris. Il fut ouvert en 1905 et détruit en 1959. Ceux qui sont
                  ème
               arrêtés sont surtout des juifs Allemands, Polonais et Autrichiens. Une fois emmenées,
               les familles sans enfants sont séparées et réparties dans différents camps de transit.
               Ceux qui y restent provisoirement (environ 8 000) sont entassés sans eau potable, sans
               nourriture, ni hygiène.


                      Extrait de  Paroles d'Etoiles : « A six heures, on cogne à la porte. C’est un
               inspecteur de police. Il nous ordonne de préparer une valise de vêtements et de le
               suivre. D’autres policiers emmènent des groupes de juifs, des familles entières portant
               des ballots de linge et même des matelas, les hommes et les femmes silencieux et pâles,
               les enfants, mal réveillés, pleurants. Les commençants accourent sur le pas de leur
               porte, et les passants nous regardent, effrayés, étonnés. C’est malheureusement la
               police française qui arrête les juifs. »          Sarah




                                                                 Perrine C., Léonie G.
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