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L’imagerie numérique : outil de la gestion thérapeutique des canines incluses


              CAS N° 5 - CANINE INCLUSE TRÈS MÉDIANE


              Le cas d’Elise (fig. 1) est assez proche de
              celui de Clément, en ce sens qu’il s’agit
              d’une classe I dentaire parfaite, avec un
              léger encombrement mandibulaire (fig. 2).

              Cas assez similaire au premier donc, à
              ce détail près que la 23 incluse est beau-
              coup plus médiane et horizontale (fig. 3),
              deux facteurs de difficulté bien connus et
              redoutés.


              Lorsque l’index de difficulté de traitement
              est aussi défavorable, que ce soit en
              vertical ou surtout en sagittal ici, la ques-
              tion de l’extraction se pose en prenant en
              considération la situation d’une part et la
              motivation de la patiente. La mésialisation
              du secteur a été envisagée un temps puis
              écartée dans un contexte de parfait calage                                        Figure 1 : Elise.
              dans les secteurs latéraux et de bonne
              coopération de la patiente.
                                                       Le cone beam n’aurait peut être pas à coup
                                                       sûr évité une erreur lors du geste chirur-
              L’intérêt de la gestion du cas           gical car bien souvent l’opérateur colle
              réside en plusieurs points               là où il le peut et de son mieux lorsque
                                                       les inclusions sont aussi profondes. Mais
              Premier point                            indéniablement cela aurait réduit les
                                                       risques d’erreur.
                 – L’absence de cone beam initial qui est
               un tort, même si position palatine de la  Deuxième point
               canine ne faisait aucun doute. Si le trai-
               tement a été mené à son terme avec un  –  Après traction intiale en direction dis-
               niveau correct de finition (en dehors d’un   tale (fig. 4a) puis vestibulaire (fig. 4b), la
               manque de recouvrement canin 23/33)      gestion de l’égression s’est faite par les
               (fig. 10, 11), une erreur fâcheuse a été   systèmes type Balista (fig. 5) et Kilroy
               commise à savoir le fraisage de la cou-  spring (fig. 7). Même si le redressement
               ronne de la 23, sans doute au moment du   d’axe est rendu difficile par le collage au
               dégagement osseux de celle-ci (fig. 12) ;  collet de la dent, ces sectionnels de type
                                                        ressort à traction verticale permettent de
                 – Deuxième erreur à relever, le cleat métal-  nous sortir d’une situation délicate. Sur
               lique de traction a été collé beaucoup   les clichés panoramiques successifs, on
               trop au collet de la couronne (fig. 6), ce   peut observer qu’après un mouvement
               qui à rendu très difficile la correction   de gression vertical pure, la dent va pou-
               d’axe par redressement et disto-version.  voir à la fois égresser et se redresser.




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