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Quelles imprimantes pour quelles applications en cabinet ?



































                Figure 2 : Imprimante 5D d’abord développée par l’industrie automobile.




               En dentisterie, et en particulier en orthodontie, nous connaissons depuis plusieurs dizaines
               d’années des alliages Nickel-Titane à mémoire de forme qui sont sensibles à la tempéra-
               ture buccale et permettent de délivrer des forces constantes et douces lors de l’alignement
               dentaire. C’est en 2013 que Skylar Tibbits qui dirige l’équipe du MIT « Self Assembly Printing
               Lab » présente au grand public le principe d’impression 4D.
               Il présente alors des structures capables de changer de forme en fonction de différentes
               conditions environnementales telles que la température, la lumière, l’humidité, l’électricité ou
               les champs magnétiques…
               Cette nouvelle avancée présente un énorme potentiel, en particulier dans le champ médi-
               cal. Depuis, de nombreux polymères et hydrogels biocompatibles à mémoire de forme ont
               été développés. Les enjeux sont colossaux, permettant d’imaginer pouvoir considérablement
               réduire la lourdeur de certaines chirurgies, comme la mise en place de stent « auto-dépliant »
               qui contrôlerait le flux sanguin. Cependant, la question de la stabilité dans le temps demeure.
               Ces propriétés font émerger de nombreuses applications en dentisterie, permettant la produc-
               tion de matériaux de restauration aux propriétés biomécaniques adaptables à l’environne-
               ment oral qui change constamment en termes d’humidité, de température et de contraintes .
                                                                                                  (3)
               Serait-ce la solution aux problèmes des défauts d’adhésion, de fracture et de coloration des
               matériaux actuels ? Ou l’opportunité de créer des implants aux propriétés mécaniques quasi
               identiques à la dent et son ligament, s’adaptant aux variations des contraintes occlusales, et
               à la malléabilité de l’os alvéolaire ?
                                              (3)


                                                                                                       109



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