Page 14 - Revue LexWeb Premier numéro
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Vous les utilisez tous les jours que ce soit sur votre

                                            smartphone ou votre ordinateur les emoji ont envahi

                                            vos  fils  de  discussion.  Toutefois,  les  émoticônes

                                            existaient déjà. Les plus populaires étaient sans nul

                                            doute les smileys et ceux en formes de cœurs. Cela

                                            étant  dit,  c’est  le  japonais  Shigetaka  Kurita  qui  a

                                            introduit  ces  drôles  de  pictogrammes  rebaptisés

                                            émojis  au  sein  des  services  de  communications

                                            modernes. D’ailleurs, si les emojis sont en apparu il

                                            y  a  de  cela  20 ans,  le  mot  fut  introduit  dans  le

                                            dictionnaire français qu’en 2017. Néanmoins, ce que

                                            vous ne savez peut-être pas réside dans le fait que les

                                            emojis occupent depuis plusieurs années le devant de

                                            la  scène  judiciaire  et  plus  particulièrement  en

                                            matière pénale.





               C’est le plus souvent parce que l’on est limité par le nombre de caractère dans les

               messages que l’émoji en bon ingrédient moderne nous aide à exprimer de manière

               plus  courte  ce  que  l’on  veut  envoyer.  Mais  au-delà  des  problèmes

               d’interprétations des  messages, le  nombre d’affaires judiciaires concernant  les

               emojis a explosé en 2018. Ainsi, en France un homme a été condamné à six mois

               de prison, dont trois avec sursis, et à 1 000 euros de dommages et intérêts envers

               son ex-petite amie, pour lui avoir envoyé un emoji en forme de pistolet.  Il s’agit

               de l’application de  l’article 226-16 du Code pénal qui sanctionne  « les appels

               téléphoniques malveillants réitérés, les envois réitérés de messages malveillants



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