Page 15 - Revue LexWeb Premier numéro
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émis  par  la  voie  des  communications  électroniques ».  Cette  décision  en  droit

               français s’explique du fait que les deux critères indispensables à la constatation

               d’un crime ou d’un délit à savoir un élément matériel et moral sont réunis. En

               effet, le critère matériel se manifeste par un écrit que ce soit par un texte ou un

               objet. Par conséquent, l’émoji entre dans cette catégorie. En ce qui concerne le

               critère intentionnel, il réside dans l’interprétation même de l’émoji envoyé. En

               cela le pistolet et une arme et donc représente une menace. Suite à la polémique

               engendrée par l’emoji pistolet celui a été remplacé par un jouet sous forme de

               pistolet à eau par de nombreuses firmes comme Apple, Twitter ou bien encore

               Google.























               C’est surtout aux  États-Unis que ce type  d’affaires est en  hausse progression.

               Ainsi, le nombre d’avis de la justice américaine faisant référence à des emojis est

               en  hausse  d’environ  30 %.  « Déterminer  comment  répartir  la  responsabilité

               lorsque les deux parties prenantes font des interprétations raisonnables, mais

               différentes du même symbole conduira à de nombreux résultats insatisfaisants »,

               précise Éric Goldman, professeur de droit à l’Université de Santa Clara. Ainsi, les

               procureurs de la région de la baie de San Francisco ont essayé de prouver qu’un

               homme  était  coupable  de  proxénétisme.  Parmi  les  éléments  de  preuve  était

               représentée une série de messages instantanés sur Instagram qu’il aurait envoyés


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