Page 87 - Rapport-d'evaluation-2022-VF-flip
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ramassés par les balayeurs de rue, par les balayeuses, par les équipes d’enlèvement des dépôts clandes-
tins…) ainsi que les quantités de déchets présentes dans les poubelles publiques. Il est également op-
portun de suivre l’ensemble des postes de coûts afférents à la lutte contre la malpropreté.
À l’échelle régionale, effectuer un mesurage de grande ampleur basé sur le comptage de déchets sau-
vages et de dépôts clandestins et statistiquement valide, est un exercice périlleux, énergivore et fort
coûteux et qui ne donne qu’une image à un instant T. On peut se poser légitimement la question de la
pertinence d’une telle approche.
Dès lors, il paraît judicieux d’identifier une série de facteurs qui influencent l’état de la propreté à
l’échelle de la Wallonie et, sur cette base, créer un indicateur composite de l'évolution de la propreté
publique alimenté par différentes sources d’informations. Il ne s’agit donc pas d’une référence chiffrée
unique, mais plutôt d'un indicateur multifactoriel. C’est sur cette base notamment que les moyens al-
loués à la lutte contre la malpropreté devraient être adaptés.
RECOMMANDATION 10
Suivre l’évolution de la propreté doit se concevoir à un niveau micro sur l'ensemble des communes
(Clic-4-WaPP) pour s’assurer de l’efficacité des actions mises en place localement et à un niveau macro
(indice composite) pour évaluer l’atteinte d’objectifs, sous forme de résultats et de moyens, et pour
garantir une utilisation optimale et efficiente des ressources allouées ou à allouer à la lutte conte la
malpropreté.
9.11 METTRE EN PLACE UN ESPACE DE
CONCERTATION AVEC LES
PRODUCTEURS
Une responsabilité partagée implique aussi une responsabilité préventive de la part de ceux qui mettent
des produits sur le marché. En effet, par le biais d’analyse de composition des déchets abandonnés dans
l’espace public, il est possible d’identifier les produits les plus "sensibles à être abandonnés". Il con-
viendrait dans le chef des entreprises qui mettent ces produits sur le marché de mener une réflexion tant
au niveau préventif qu’au niveau de la fin de vie de leur produit en concertation avec les parties pre-
nantes impliquées dans la thématique. Que cela soit en repensant le produit (contenu et/ou contenant),
son mode de distribution ou encore en offrant une seconde vie au produit usagé.
RECOMMANDATION 11
Il est nécessaire d’impliquer les producteurs et le secteur de la distribution dans la lutte contre la mal-
propreté en les amenant à repenser leur produit, leur communication ou leur business model. Pour y
parvenir, une synergie amont (producteur) – aval (gestionnaire de la propreté publique) doit être facili-
tée afin que les sensibilités des uns et des autres soient prises en considération.
Be WaPP – Rapport d’évaluation 2016-2022 | Juin 2022 87