Page 14 - Le monde futur vu par les 5eB

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42 jour de l’an 2090
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Ce matin, je me levai comme a mon habitude vers cinq heures du matin et je
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regardai par les grandes fenetres de ma chambre. J’entrepris alors, pour m’amuser,
d’essayer de deviner quelle etait la saison, mais je n’arrivais pas a la distinguer car il

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n’y avait plus de saisons. Il faisait beau a longueur d’annees. Vite, je sautai de mon lit
qui disparut aussitot dans le plafond. Je sortis de ma chambre car il fallait que j’aille au
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marche pour acheter du coucoulou. C’etait un arome que mon pere utilisait pour

cuisiner le plat dont lui seul avait le secret, le koushkinushe. C’etait mon plat favori. On

y trouvait, parmi diverses epices, du soja, de la menthe, des petales de rose, des
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pousses de canne a sucre, du quinoa et des œufs : a la fois sucre et sale, c’etait comme

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si on avait melange la douceur de la mangue au croquant des chips.
En sortant, je regardai autour de moi. Il y avait beaucoup de verdure, et de
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grands arbres s’etendaient a l’horizon. Les animaux se baladaient comme bon leur
semblait. Au loin, on pouvait apercevoir le cou de girafes. Derriere les arbres, je
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contemplai les collines qui surplombaient la foret. On aurait dit des domes recouverts
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d’or tellement des fleurs jaunes les avaient envahies. Elles parfumaient agreablement

l’air. Je percevais des chants d’oiseaux remonter des arbres, et je souris : c’etait un
paysage merveilleux, que j’observais chaque jour.
Je pris ma voiture volante et me mis en route. Je pensai que par le passe, des

epidemies successives avaient decime les trois quarts de la population (covid-19, 22,

30, 37 et 45). C’est pour cette raison que la vegetation poussait si facilement et que les

animaux sauvages s’etaient rapproches des humains qui n'etaient plus une menace

pour eux.
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Il me fallut presque une heure pour arriver au marche, qui se tenait tres a l’ecart
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des habitations. Heureusement d’ailleurs : des que je sortis de la voiture, je me sentis

agresse par les odeurs vives et pestilentielles de sueur melee aux epices et aux odeurs

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des animaux. Le bruit etait assourdissant : du brouhaha ambiant s’elevaient des cris,
des disputes et des barrissements. Je pris mon courage a deux mains et penetrai dans

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cette tornade vivante. Chaque marchand s’agitait, tournoyait, se dechaî/nait comme si

sa vie en dependait. En marchant, je heurtai une etagere de poterie : je fis tomber trois
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pots, mais ils ne se casserent pas ; ils etaient incassables. Tout le monde en avait chez
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soi, mais c’etait une fierte d’en avoir plusieurs tellement leurs decorations etaient