Page 48 - WEC 2023/2
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 24 Heures du Mans
  10-11 juin
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    C’est l’édition du Centenaire, celle que tous les teams voudraient accrocher à leur palmarès.
Toyota est largement favori de par son expérience, une équipe stable depuis des années y compris dans les équipages.
Question fiabilité et résultats, les GR010-hybrid arrivent dans la Sarthe avec déjà 3 victoires dont 2 doublés cette année.
Pour les autres concurrents déjà présents en Hypercar, ce rendez- vous exceptionnel arrive sans doute un peu trop tôt, pour d’autres constructeurs encore absents, aussi. Leurs voitures ne sont qu’en première phase de développement voire encore à l’étude...
Pour tâcher d’équilibrer les forces, l’ACO est revenu sur la question de la balance des performances. Autre retour, les armoires chauffantes pour les pneumatiques afin d’éviter les problèmes rencontrés à Spa.
Le pesage, la journée test, les essais, la parade, la fête au circuit, une expo exceptionnelle,... Cette dizaine de jours passée au Mans est d’une intensité à la mesure de l’événement. Et la course sera du même acabit.
Toyota a perdu en performance suite à la remise à niveau et c’est Ferrari qui accapare la première ligne de la grille. 15 Hypercars en moins de 7“, le groupe est compact.
La Porsche 963 Jota n’a pas de temps. L’équipe se console avec un 2e temps en LMP2 où le plateau est bien plus consistant que sur les autres manches, 24 “Oreca 07-Gibson” qu’emmène l’Idec Sport n°48.
La seule Chevrolet Corvette engagée se montre la plus rapide en LMGTE AM, les Porsche ont plus de mal. Cependant, la course est longue et s’annonce difficile avec une météo capricieuse. Tout peut arriver.
Et le ton est donné dès le premier tour quand la Cadillac n°311 s’encastre dans le rail sur les Hunaudières. Avant cela, le passage dans la chicane Dunlop fut assez chahuté à l’avant du peloton, les Ferrari 499P gardant l’avantage. À tous les niveaux de la meute, composée de 62 voitures, il n’est pas question de course d’attente, ça attaque à tous les étages.
Le public et tous les observateurs ont vite compris que cette édition du Centenaire sera à inscrire dans les annales tant il y a de la détermination en piste. Que ce soit en hypercar, en LMP2 ou en GT, il n’y a pas un concurrent qui arrive à s’extraire pour prendre un avantage décisif et les pilotes ne se font pas de cadeau, y compris au sein de la même équipe, à l’image des deux 499P italiennes côte à côte sur plusieurs centaines de mètres.
Et quand les averses font leur apparition, c’est à un concours de valses que nous assistons et les éléments de carrosserie volent un peu partout et les neutralisations se multiplient. D’abord par secteurs, des slow zones. L’activation de l’une d’entre elles est fatale à Ulysse De Pauw sur la Ferrari n°21 entrée en contact avec l’Aston Martin n°55. Plus généralement au moyen des Full Course Yellow sur l’ensemble du circuit. Et enfin de façon plus radicale par la sortie des safety cars dont la procédure de relance qui suit est devenue interminable et ennuyeuse.
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