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Il faut savoir que lorsqu’on achète une paire de gants, une paire de bottes, une veste ou un pantalon à un prix conséquent, on est en droit de s’attendre à disposer d’éléments réellement étanches.
Et si, après quelques semaines ou quelques mois, on constate que l’élément annoncé comme étanche prend l’eau, il ne faut pas hésiter à le retourner chez son vendeur en exigeant une garantie (c’est plus compliqué quand on a fait son achat sur Internet via un site chinois).
Dans ce contexte, il faut néanmoins savoir qu’avec un pantalon doté d’une membrane respirante, il arrive parfois qu’en cas de pluie, après un certain temps, le motard ou la motarde ait l’impression d’avoir « les fonds humides ».
Il semble que ce ne soit pas de l’eau qui pénètre mais une certaine condensation qui se forme à l’intérieur en raison d’un postérieur chaud posé sur une selle froide. Ceci n’est pas le fruit d’une étude scientifique mais des suppositions établies à la suite de nombreuses expériences (sic !).
* Philippe Geluck, « Le chat fait des petits », publié chez Casterman en 2015.
Lors du choix, la couleur des équipements est importante pour l’esthétique et pour la sécurité. Les motards sont encore trop nombreux à s’équiper de noir ou de couleurs foncées.
D’un point de vue pratique, cela n’est pourtant pas idiot. Dans la vie de beaucoup de gros rouleurs, il y eut souvent une veste ou un ensemble rouge, gris clair ou blanc, des ensembles qui ne manquent pas d’élégance lorsqu’ils sont neufs.
Comme ces éléments pouvaient être lavés en machine, ce n’était là que du bonheur, sauf qu’à chaque lavage, ce type d’équipement reste d’un apparat moins net. Les saletés de la route, essentiellement soulevées par les roues des autres véhicules, n’ont pas leur pareil pour s’incruster dans les matières textiles ; c’est vrai aussi, mais dans une moindre mesure, pour le cuir lorsqu’il est de couleur vive ou claire...
Les couleurs vives, claires et fluo sont les championnes de la sécurité car elles rendent le motard plus visible. Attention tout de même : ce n’est pas parce qu’on est visible qu’on est vu par tous.
Il faut savoir que dans les accidents de motos, le cas de figure le plus fréquent, c’est le motard qui perd le contrôle de sa moto. Autrement dit, il chute, tout seul comme un grand. Mais dans le deuxième cas de figure, l’accident est provoqué par un automobiliste qui n’a pas vu arriver la moto.
Avec tout ce qui précède, il y a de quoi équiper un motard de couleurs vives de la tête au pieds. On comprendra qu’il s’agit de considérations générales et on admettra que chacun n’a pas les mêmes besoins.
Ainsi, l’habitant de Tammanraset, dans le sud algérien, ou d’autres zones désertiques ne s’arrêtera pas trop longtemps sur les problèmes d’étanchéité et de protection au froid !
Cela étant, à l’heure ou l’électronique prend une place de plus en plus importante dans notre vie de tous les jours, il faut savoir que ce sont les développements des composants électroniques qui ont permis de mettre au point un système de sécurité très important : le gilet gonflable.
Si Pecco Bagnaia, Fabio Quartararo, Marc Marquez, et leurs compagnons de jeux en MotoGP ont tous décidé d’utiliser des éléments gonflables dans leur combinaison, c’est qu’ils sont convaincus de leur efficacité.
Depuis 2018, la FIM (Fédération Internationale Motocycliste) a d’ailleurs rendu les airbags obligatoires dans les Grands Prix de vitesse.
Les professionnels de la piste jouissent évidemment de systèmes gonflables plus sophistiqués et plus efficaces que ceux qui sont disponibles pour le motard lambda. Il n’empêche que l’apport d’un tel équipement est important en cas de chute ou d’impact.
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