Page 35 - Le savoir-(sur)vivre
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Vu ces circonstances à peine exagérées, il ne faut pas s’étonner qu’en cas d’accident entre une moto et une voiture, la cause première c’est que l’automobiliste n’a pas vu le motard arriver.
Et c’est pourquoi on parle pour le motard de conduite défensive avec un œil qui regarde devant, un œil qui regarde autour et un œil qui regarde derrière ! Si on compte bien, au total, pour chaque motard normalement constitué, il manque un œil !
C’est la raison pour laquelle il faut toujours être extrêmement attentif à ce qui se passe. Il faut passer sans arrêt d’un champ de vision à l’autre.
À chaque instant, il est prudent de se demander ce que chaque véhicule qui se trouve dans l’entourage pourrait, dans un très proche avenir, effectuer comme manœuvre...
C’est pourquoi on se méfiera au plus haut point de chaque automobiliste. Et pour que la route se partage dans les meilleures conditions, il est aussi nécessaire de ne pas effrayer les autres usagers.
Au guidon, on y pense rarement, mais lorsqu’un automobiliste n’a pas vu arriver un motard qui le dépasse à grande vitesse en frôlant sa carrosserie, il a toutes les raisons d’être surpris, voire d’avoir peur.
Et lorsqu’un être humain a peur, il devient souvent méchant ou belliqueux en voulant instinctivement se défendre face à l’attaque subie.
Et si, derrière le volant, c’est un petit vieux ou une petite vieille qui sévit par mille hésitations, plutôt que de condamner, il vaudrait mieux faire preuve de patience et de bienveillance.
Si le jeune motard se sent obligé d’être vigilant et patient, se dire qu’un jour il risque d’être à son tour un petit vieux derrière un volant lui rendra la tâche plus facile à accepter...
Bref, partageons la route plutôt que de vouloir la « prendre ». Soyons courtois vis-à-vis des automobilistes, ils nous le rendront largement.
Admettons qu’au cours des dernières décennies, notamment grâce aux campagnes menées par les responsables de la sécurité routière, le comportement des « caisseux » a largement évolué dans le bon sens.
LE SAVOIR-(SUR)VIVRE
  Une route qu’il convient de partager : deux mondes à deux et quatre roues qu’il faut mélanger sans jalousie, avec courtoisie et si possible dans la bonne humeur.
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