Page 39 - Le savoir-(sur)vivre
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Il est indispensable de pouvoir démarrer, accélérer, virer, freiner et s’arrêter, mais au plus on possède une grande maîtrise de la moto, au plus on sera en sécurité sur la route, du moins tant que le fait d’être doué au guidon ne donne pas un excès de confiance qui peut faire prendre de plus grands risques.
Bref, si ce cher Monsieur de La Palisse avait fait de la moto, il nous aurait dit que pour faire de vieux os au guidon, mieux vaut être expérimenté et prudent qu’inexpérimenté et imprudent...
En se lançant dans la circulation aux commandes d’un scooter ou d’une moto, il faut tout d’abord trouver sa place. Dans nos pays, en principe on roule à droite. Donc on évoluera normalement sur la moitié droite de la chaussée.
Tout à droite, on s’expose à être serré vers la bordure ou l’accotement ou encore vers les voitures stationnées.
Au milieu de la bande de droite, c’est là où les roues des voitures et des utilitaires ne roulent pas. C’est donc là que la route est la plus sale et la plus glissante.
C’est pourquoi, le plus souvent, le motard évoluera sur la partie gauche de la bande de droite.
C’est de là qu’il est en principe le plus visible et c’est aussi de cette position qu’il est susceptible d’avoir le meilleur coup d’œil sur l’ensemble de la circulation.
évoluant ainsi, le motard passera facilement entre les fameux « coussins berlinois », ces carrés rehaussés qui sont disposés pour ralentir la circulation. On se méfiera néanmoins de l’automobiliste que l’on croise.
Lui aussi a peut-être décidé de passer avec ses deux roues gauches entre les rehaussements.
Si c’est le cas, il ne laissera pas assez de place à un 2RM entre les deux « coussins » et tout occupé qu’il est à positionner ses roues, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il aperçoive la moto ou le scooter arrivant en face.
En général, si on doit croiser en franchissant des « coussins berlinois », mieux vaut décider de passer à droite, entre le « coussin » et le bord de la chaussée. En principe, on y trouve une largeur de passage suffisante, mais pas
toujours.
Bref, si aucune des deux options ne se montre favorable, on peut toujours réduire sa vitesse et passer sur l’élément ralentisseur.
En abordant le motocyclisme, beaucoup d’individus ne recherchent pas essentiellement la performance. Il n’empêche que même si on garde toujours une allure raisonnable, au plus on est à l’aise au guidon, au plus on prend de plaisir à conduire et au plus on est en sécurité dans la circulation.
Même pour celui qui n’évolue que sur la route, la pratique du tout terrain est une sensationnelle école complémentaire de pilotage. On y apprend notamment à maîtriser une glissade.
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