Page 60 - Le savoir-(sur)vivre
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Faire de vieux os
On peut remarquer aussi que l’étude MOTAC fait peu de cas de l’état de la chaussée. Sans doute les rapports de la police sont-ils rarement explicites sur le sujet. On ajoutera que les accidents étudiés remontent à 2009 et 2010 et que depuis lors, les chaussées se sont terriblement dégradées.
C’est surtout le cas en Belgique où on pourrait croire, au vu des rapports d’accidents, que jamais l’état de la route, l’aménagement de la chaussée ou le matériel urbain n’est en cause.
On pourrait en conclure que lorsqu’un motard percute un bac à fleurs disposé sur la chaussée pour ralentir la circulation, on préfère dire que l’accident a été provoqué par une vitesse excessive ou un manque d’expérience du conducteur de la moto ou du scooter...
Enfin, il faut encore porter l’attention sur un phénomène de société inquiétant : l’alcoolisme. Beaucoup de motards impliqués dans un accident grave sont sous influence de l’alcool et/ou aussi de la drogue, cette dernière n’étant pas citée dans l’étude MOTAC. C’est sans doute là un aspect sécuritaire que, dans le monde de la moto, on devrait dénoncer plus souvent. On ne conduit pas une moto, mais on la pilote.
Et bien piloter une moto est si complexe que chaque conducteur d’un deux roues motorisé devrait pouvoir s’abstenir d’ingurgiter la moindre boisson alcoolisée avant de prendre le guidon.
À en croire les rapports policiers, ce n’est jamais l’aménagement ou l’état de la chaussée qui est en cause. Certainsvaménagements sont pourtant mal conçus et très dangereux.
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