Page 74 - Le savoir-(sur)vivre
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L’enfer c’est les autres
Les petites filles sont sans doute généralement moins impétueuses que les garçons mais si leur poussette abritant leur poupée vient à se renverser sur la route, ou si n’importe quel incident du genre survient, n’écoutant que leur instinct maternel, elles sont prêtes à tout pour sauver la vie de la dite poupée!
Pour les ados, c’est parfois un jeu et une manière de s’affirmer que de marcher sur la voie publique en ne se souciant nullement de la circulation.
Mais parmi la population se déplaçant sur ses jambes, les personnes les plus dangereuses sont les femmes d’âge mûr. Elles sont prudentes, parfois trop.
Elles sont presque toujours hésitantes : je traverse ou je ne traverse pas ?
Elles font quelques pas, rebroussent chemin puis décident quand même d’y aller. Bref, il est impossible de savoir s’il faut passer à droite ou à gauche, devant ou derrière de telles chicanes mobiles.
En auto, on est plus porté à fortement ralentir ou à s’arrêter que ce n’est le cas au guidon d’un scooter ou d’une moto.
Parce qu’avec un deux roues, il y a beaucoup de place pour passer d’un côté ou de l’autre du piéton et on est tenté de trouver par où passer sans devoir s’arrêter.
Il faut garder à l’esprit qu’un animal, quel qu’il soit, lorsqu’il est sur la voie publique, respecte rarement code de la route !
Mais comme le changement de sens de déplacement de ces vieilles dames est totalement imprévisible, cela peut transformer cette situation en catastrophe.
En fait, les vieilles dames piétonnes ont un comportement similaire à celui des poules qui hésitent, vont, viennent et reviennent lorsqu’elles souhaitent traverser une voie à l’approche d’un véhicule !
Dans de telles circonstances, il convient de ralentir fortement, voire de s’arrêter, jusqu’à ce qu’on soit sûr de pouvoir passer devant ou derrière et sans risque ni pour le piéton, ni pour le motard.
On se méfiera particulièrement des piétons et des passages qui leurs sont réservés. Ils y sont prioritaires et il convient donc de céder le passage au quidam qui traverse la chaussée sur un passage ad hoc.
Là où cela se complique c’est quand le piéton, souvent l’œil rivé sur son smartphone, emprunte subitement un passage pour piétons, sans prévenir et sans se soucier de quoi que ce soit.
Dans toutes les catégories d’usagers de la route, jusqu’à présent on a omis les animaux. Même si vous pensez que les animaux n’ont rien à faire sur la route, ils y sont souvent et en cas de collision, la situation peut devenir très dangereuse pour le motard.
Il faut garder à l’esprit qu’un animal, quel qu’il soit, lorsqu’il est sur la voie publique, respecte rarement code de la route !
On voit parfois des chiens et des chats qui sont habitués à la ville et dont le comportement est étonnant. Mais c’est assez inhabituel.
Une exception est sans doute celle du cheval monté par un cavalier expérimenté. Quoi qu’il en soit, en présence d’un ou plusieurs cavaliers, on ralentira et on s’écartera, par prudence et par courtoisie.
Au besoin, on s’arrêtera. Les chiens tenus en laisse ne devraient pas poser de problème, sauf si la laisse est extensible et que le maître ne maîtrise pas parfaitement le contrôle du système d’extension.
D’une manière générale, au plus l’animal est lourd, au plus il est dangereux. Mieux vaut éviter d’entrer en contact avec un cerf ou un sanglier adulte.
Ce genre d’accidents est plutôt rare en circulation urbaine mais plus fréquent qu’on le croit dans les zones rurales et forestières. En ville, si chiens et chats expérimentés sont souvent très doués pour éviter de mettre leur vie en danger dans le trafic, ce n’est pas le cas de jeunes chats ni d’un chien qui aurait aperçu un chat sur le trottoir d’en face.
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