Page 75 - Le savoir-(sur)vivre
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Et si, à moto, on risque de percuter un chat ou un (petit) chien, lorsqu’on a tout fait pour l’éviter, en dernier recours, mieux vaut relâcher les freins et aller droit sur l’obstacle.
En freinant et dans un mouvement d’évitement qui incline la moto, on risque fort de chuter au moment de l’impact et lorsque les roues perdent de l’adhérence en passant sur l’animal.
Beaucoup de motards ont trop de respects pour les animaux de compagnie que pour choisir d’aller droit sur la victime potentielle plus tôt que de risquer la chute.
C’est pourtant là un choix à faire calmement. Dans le stress de l’évitement, on risque d’hésiter quant au comportement à adopter.
On se méfiera comme de la peste des chiens (soidisant) retenus par une laisse extensible ! Ce ne sont pas les chiens qui sont à blâmer, mais les pseudos maîtres !
Si le choix a été fait auparavant, on sera moins enclin à l’hésitation. En quelque sorte, il faut se « préprogrammer ».
Parce qu’en matière de pilotage, l’hésitation est toujours mauvaise conseillère. Elle retarde la bonne
réaction jusqu’à trop tard !
L’esprit préprogrammé, le motard choisira instantanément de limiter le risque de chutes en n’évitant pas à tout prix la victime potentielle, ou il décidera de l’éviter, quitte à risquer la chute...
Bref, pour une conduite sans problème, le pilote d’un 2RM doit être attentif à chaque instant et il doit tenter de prévoir ce que vont faire tous les utilisateurs de la voie publique qui se situent dans son environnement.
On pense ici aux véhicules utilitaires ou agricoles, à la multitude d’autos, aux motards, aux cyclistes, aux piétons et à tous ceux qu’on peut croiser ou rencontrer sur la voie publique.
Et dans cette analyse de chaque instant, là encore, l’expérience est payante...
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