Page 77 - Le savoir-(sur)vivre
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 La sécurité du motard, en dehors de ses équipements, est seulement active et plus largement, c’est essentiellement dans sa tête qu’elle se trouve. Il est un peu facile, après un accident, de dire « ce n’est pas de ma faute » parce qu’un automobiliste a coupé la route ou parce que le revêtement était dégradé ou encore parce que du gasoil a été répandu sur le revêtement.
Tous ces impondérables font partie du jeu, un jeu qui consiste notamment à pondérer les impondérables! Et celui qui refuse d’accepter ces règles devrait probablement s’abstenir.
Le premier élément à gérer, c’est la route. Nous avons vu plus en avant que la vue du motard devait être excellente en toutes circonstances.
La vue doit prévenir des trous et bosses, mais aussi d’une surface d’asphalte qui pourrait être glissante ou encore d’une traînée de gasoil laissée dans un virage ou dans un zone de freinage par les bienfaits du réservoir trop rempli d’un véhicule diesel.
Encore plus fréquents, les débords de liquide de refroidissement laissés sur la route sont également piégeux pour les deux roues.
Avec de l’expérience, le motard apprend à « lire la route », à repérer sans délais tous les éléments évoqués ci-avant.
Il aura vite fait de se méfier d’un asphalte fort lisse, sans doute usé, qui peut devenir particulièrement glissant sous la pluie.
Et lorsqu’on évolue sur un revêtement qui semble de bonne qualité, il faut particulièrement se méfier de réparations qui ont pu y être faites : «rustines», raccords, joints peuvent être d’une toute autre composition que le revêtement de la route avec une adhérence très faible.
Dans l’état actuel des routes, on sera particulièrement attentifs aux crevasses qui peuvent se former entre deux bandes d’asphalte qui étaient parfaitement jointes au départ mais qui se séparent progressivement au fil des années.
Si l’humanité connaît ses problèmes, le motard doit de plus en plus souvent adapter sa conduite à des routes fortement dégradées.
Ces crevasses sont parfois tellement profondes que la roue avant peut y tomber. Elles sont particulièrement insidieuses car elles sont peu visibles, surtout de nuit.
Et les nids de poules ? On les détecte plus facilement mais ils peuvent surprendre lorsqu’ils se trouvent en courbe, sur la trajectoire où on avait justement choisi de mettre ses roues.
D’où l’intérêt à toujours garder une marge de sécurité dans son allure, ce qui permet de modifier cette trajectoire sans problème.
LE SAVOIR-(SUR)VIVRE
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