Page 79 - Le savoir-(sur)vivre
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Pour une sécurité optimale, on vous parlait de suivre une auto à 25 mètres lorsqu’on évolue à 30 km/h. Si on veut garder la même logique, il faut maintenir une distance de plus de 40 mètres à 50 km/h, de plus de 75 mètres à 90 km/h et de plus de 100 mètres à 120 km/h.
Il faut réaliser qu’à 120 km/h, on se déplace de 33,3 mètres à chaque seconde (36 mètres à 130 km/h).
Une fois encore, lorsqu’on garde une telle distance de sécurité justifiée, il se trouve toujours un automobiliste à venir se placer juste devant la moto, profitant ainsi du « trou » laissé dans la circulation par le deux roues.
En suivant une voiture, on peut être victime de bien des surprises. En se décalant légèrement, le motard peut souvent voir au-delà du véhicule qui précède. Des informations primordiales seront ainsi récoltées.
Et puisqu’on n’applique pas les distances indispensables, cela revient à dire que lorsqu’on suit un véhicule, on n’a pratiquement jamais le temps d’éviter un obstacle qui apparaîtrait après que la voiture soit passée au-dessus.
Pour limiter ce risque, avec un 2RM, il convient de rouler dans une des traces du véhicule qui précède. On optera le plus souvent pour les roues gauches en espérant que l’automobiliste ne roulera pas dans un trou profond ou sur un obstacle qui pourrait se révéler dangereux.
En principe, le conducteur de l’auto ou du véhicule utilitaire s’arrangera pour que ses roues passent à côté du danger. Et si l’automobiliste roule aussi dans la trace de celui qui le précède, celui-ci devrait aussi passer à côté d’un éventuel obstacle.
Si la configuration le permet, la meilleure solution est sûrement de rouler un peu plus à gauche que la voiture que l’on suit.
Dans cette situation, on peut voir de bien plus loin s’il y a un danger qui traîne là où on va mettre les roues. Dans ce cas de figure, il est possible de voir comment se présente la route en avant du véhicule qui précède.
Si le véhicule suivi a tendance à évoluer sur la gauche de sa bande de circulation, on optera pour se décaler légèrement sur sa droite, de manière à, là aussi, voir plus en avant.
Nous vous parlions des voitures qui dépassent lorsqu’un deux roues ne suit pas au plus près le véhicule qui précède. Ce comportement est encore plus insupportable en cas de pluie.
Sur la route ou l’autoroute, le motard tente de ne pas suivre de trop près les véhicules qui le précèdent.
Cela lui permet de limiter les masses d’eau et de saletés qu’il reçoit sur la tronche, des masses qui sont soulevées par les véhicules qui précèdent. Cette mesure est aussi prise afin que l’écran ou les lunettes se salissent moins vite.
C’est là un comportement incompréhensible pour l’automobiliste. Profitant d’une bonne vision grâce à ses essuie-glaces, bien à l’abri, il ne peut comprendre pourquoi le deux roues motorisés garde de telles distances.
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