Page 80 - Le savoir-(sur)vivre
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La route et ses pièges
Donc il le dépasse, se rabat devant lui en l’aspergeant copieusement de l’eau et des saletés soulevées par ses roues !
Revenons à la route et sa surface. On sait par expérience que les pavés mouillés peuvent être extrêmement glissants. On y conduira une moto ou un scooter « comme sur des œufs », c’est-à-dire avec le plus de douceur possible.
Dans de telles conditions, on évitera les freinages appuyés, les accélérations brusques et les prises d’angle importantes. Les pavés se repèrent au premier coup d’œil.
Il n’en va pas de même lorsque c’est l’asphalte qui est glissant. Pour tenter de déceler les risques, le motard essaiera d’analyser en permanence la surface sur laquelle il évolue.
Au plus le revêtement est d’aspect rugueux, au plus on devrait pouvoir lui faire confiance. Au plus il sera lisse, au plus on se montrera circonspect. Tout cela est assez théorique. Dans la pratique, il faut essayer de « lire » l’asphalte. On se méfiera ainsi des raccords ou des réparations très lisses.
Tout le monde sait que pour l’utilisateur d’un 2RM, le gravillon est particulièrement dangereux. On aura tôt fait de repérer du gravier sur un revêtement lisse mais relever la présence de fin gravier, de sable ou 80
même d’un dépôt de poussière sur un asphalte à l’aspect rugueux est beaucoup moins évident. D’où l’importance d’une excellente visibilité doublée d’une attention soutenue à chaque instant.
Parmi les éléments à fuir comme la peste, on n’oubliera pas de citer les marquages au sol. Les passages pour piétons confectionnés au moyen de revêtements en vinyle sont à éviter comme la peste.
De manière générale les marquages deviennent de moins en moins glissants car des peintures antidérapantes sont vivement conseillées par la sécurité routière aux responsables de l’aménagement des voiries.
Mais avant d’avoir vérifié la qualité de ces marquages, il convient, autant que faire se peut, de rouler à côté plutôt que dessus, tout spécialement lorsque le sol est mouillé ou humide.
Un cas typique est celui des passages pour piéton constitués de bandes de couleur blanche. C’est entre ces bandes que le motard mettra ses roues, surtout s’il freine, s’il accélère où s’il incline son engin pour négocier une courbe.
Par temps de pluie, il arrive qu’automobilistes et motards ne se comprennent pas. Il est pourtant désagréable de recevoir sur le casque les projections soulevées par les roues d’une automobile.