Page 84 - Le savoir-(sur)vivre

Ça tombe bien !
Je tombe, tu tombes, il tombe, nous tombons, vous tombez, ils tombent... Cette conjugaison qui peut être utilisée à tous les temps devrait être le credo de tout motard et de toute motarde ! Et pourtant, il faut bien reconnaître que la chute est un sujet qu’on aborde assez rarement dans tout écolage moto. Du moins aborde-t-on le sujet de manière évasive, le plus souvent sans trop prévenir le néophyte.
Dans la logique des choses, il serait correct d’annoncer à chaque débutant ou débutante qu’il ou elle tombera probablement une ou plusieurs fois!
C’est grave docteur ?
Il n’y a pas de réponse à cette question. Pour certains, une chute est généralement sans conséquence. Pour d’autres, cela se termine presque chaque fois par un petit ou un gros bobo. Cela dépend de l’individu et des circonstances et encore de la façon d’aborder cet incident.
Il y a quelque temps, lors d’un dressage pour chien, un septuagénaire court avec son jeune berger australien. On ne sait trop pourquoi,
les six pattes se mélangent, l’homme et le
chien roulent au sol et se relèvent aussi tôt.
Tout le monde semble étonné, à l’exception du septuagénaire. Lorsque les moniteurs du chenil lui demandent s’il n’est pas blessé, il rigole. Il ne pense pas qu’on puisse se blesser en roulant dans l’herbe!
C’était un gars qui avait durant de longues années pratiqué la moto en tout terrain, une discipline où la chute fait partie des affaires courantes.
Pour d’autres personnes, à cet âge, une chute aussi anodine que celle-là peut se solder par une fracture.
En toutes circonstances, lors d’une chute, il est important de se comporter comme il faut. Cela revient à dire qu’il vaut mieux rouler sur soi- même pour amortir l’atterrissage.
C’est que tomber est un art, un art qui s’enseigne le plus naturellement du monde dans le domaine du judo et de manière plus générale dans la pratique des arts martiaux. Mais l’art de tomber ne s’apprend généralement pas à ceux qui pratiquent la moto.
Si on regarde les pilotes de vitesse à l’œuvre, on se dit qu’une chute est normale, peu dangereuse et qu’il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.
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