Page 88 - Le savoir-(sur)vivre
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Ça tombe bien !
Au quidam qui se contente de piloter gentiment sur la route d’en prendre de la graine en matière d’équipement.
On en revient de la sorte aux dires d’Ingrid Berghmans : elle estime qu’il faut apprendre à tomber.
À défaut de se laisser choir pour apprendre, on peut au moins se mettre dans la tête que lorsqu’on chute, on essaie de rouler au sol, sans mettre les bras en avant. En ce qui concerne les jambes et les pieds, ils ont pour habitude de suivre le
mouvement.
On peut aussi penser qu’en cas de chute en virage, les risques encourus restent relativement faibles tant qu’on ne percute pas un obstacle.
Les chutes lors d’un freinage sont
plus dangereuses parce que la moto étant
en principe droite ou presque droite, on tombe de plus haut et plus brutalement.
Et si on tombe de haut, il faut avoir à l’esprit qu’on se met en boule et qu’on roule ! Celui qui y a pensé à des chances de pouvoir adopter le bon comportement par réflexe.
Celui qui n’y a jamais pensé, instinctivement mettra ses bras en avant, des bras tendus et raidis par la peur. Toutes les conditions sont réunies là pour favoriser une fracture.
C’est un réflexe habituel que de tendre les bras en avant lors de la réception d’une chute. C’est un réflexe qu’il conviendrait d’oublier pour limiter les risques de fractures.
Il est intéressant de connaître quels sont les points les plus impactés constatés chez les motards accidentés.
Une étude de l’Institut Belge pour la Sécurité routière (IBSR) datant du printemps 2017 donne quelques éclaircissements en se basant sur les statistiques du service de la Santé Publique.
Il s’agit des blessures les plus courantes relevées sur les motards hospitalisés après un accident.
On ne sera pas surpris d’apprendre que les blessures les plus fréquentes sont constituées de fractures des membres inférieurs (26 %) et des membres supérieurs (20 %). Autre point névralgique (sans jeu de mots !) : les lésions internes au cerveau pour 14 % des blessés.
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