Page 90 - Le savoir-(sur)vivre
P. 90

 Le petit doigt en l’air
Les motards peuvent prendre de bonnes manières. Un minimum de politesse ne nuit à personne. Bien sûr, il n’est pas question de
tenir sa tasse de thé en gardant le petit doigt en l’air. Rien n’empêche de rester naturel. Et il serait exagérément optimiste de croire que, du jour au lendemain, tous les motards deviendront des personnes respectant toujours toutes les règles de bonne conduite, au guidon comme après être descendu de machine.
Il y a dans ce monde des motards une faune très variée. Il est loin le temps où motos et scooters étaient réservés à de pauvres gars un peu paumés, parfois fauchés, rarement fort instruits mais toujours passionnés.
Tout cela a bien changé. Dans les années 70 et 80, les professionnels du secteur ont tenté de profiter du renouveau de la moto pour affirmer que la moto était devenue essentiellement une affaire de jeunes cadres dynamiques ou de représentants des professions libérales.
Il y a un peu de vrai dans tout cela parce qu’aujourd’hui, pratiquement toutes les couches de la société se retrouvent dans le monde des motards.
Les hommes ont gardé une large majorité des pratiquants mais cela n’a plus rien à voir avec la quasi exclusivité masculine d’antan.
Les femmes sont plus nombreuses que jadis à se mettre au guidon, par besoin de passer
à autre chose que de toujours se
faire trimbaler par monsieur, par
besoin de défoulement ou par besoin tout court.
Les femmes sont de plus en plus nombreuses à prendre le guidon. Elles le font par nécessité ou par plaisir.
Dans ce dernier cas, on songe à celles qui utilisent quotidiennement le 2RM pour se rendre au boulot ou à l’école.
Et s’il y a parmi les motards des cadres, des médecins et des architectes, il y a aussi des ouvriers, des chômeurs, des fonctionnaires, des étudiants, des retraités, etc.
  90




















































































   88   89   90   91   92