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Opérations à l’international



               ou à terme, contre la remise des documents attestant son expédition et la qualité prévue au
               contrat. L’opération du crédit documentaire repose juridiquement sur les documents et non
               sur  la  marchandise  en  tant  que  telle  (le  principe  de  séparation  des  documents  et  des
               marchandises).  Lorsque  l’exportateur  et  l’importateur  signent  leur  contrat,  l’exportateur
               demande  à  être  assuré  du  paiement  au  moyen  d’un  crédit  documentaire.  L’importateur
               (donneur d’ordre) demande à son banquier (banque émettrice) de s’engager à payer le prix
               des marchandises à présentation des documents prévus au contrat. Si le banquier consent
               le crédit, il en informe le vendeur.

               2.6  Circuit de base du crédit documentaire


                         Vendeur                                                   Acheteur
                        Bénéficiaire                                            Donneur d’ordre

                                                 1 - Contrat commercial



                                              5 - Envoi de marchandises




                    6 – Expédition des documents    accréditif  4 – Notification de l’  11 – Paiement   9 – Paiement    8 – Envoi des documents    2 - Demande d’











                                                                                                 ouverture d’





                                               3  – Emission de l’accréditif                     accréditif

                                               7 – Transmission documents


                                                    10 - Paiement

                    Banque Notificatrice                                        Banque Emettrice


               De cette vulgarisation de ce crédit, il faut retenir que le crédit documentaire est :
                   •  Un instrument de sécurité

               Aussi bien pour l’acheteur que le vendeur. Le premier est assuré que le second ne sera payé par le
               banquier  que  s’il  présente  les  documents  attestant  l’expédition  et  qualifiés  comme  ayant
               l’apparence  de  conformité  avec  les  termes  du  crédit.  Aussi,  le  vendeur  est  couvert  par
               l’engagement ferme d’un banquier qui présente plus de sécurité qu’un client dont sa solvabilité
               est  difficile  à  asseoir.  Ainsi,  le  crédit  documentaire  remplit  une  fonction  « noble »  et
               « moralisante » qui consiste à préserver équitablement les droits et obligations des deux parties.




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