Page 17 - La Première Reine - Prologue

des mains gantées qu’elle prit le bouquet de roses, assorties à
sa robe, que lui tendait une femme de chambre.
— Comment suis-je ? demanda-t-elle.
— Vous êtes…une mariée peu orthodoxe.
— Parfait.
Elle sortit alors, habillée de sa très chaste robe de mariée
en soie et dentelle noire, ressemblant bien plus à une veuve
qu’à une jeune mariée rougissante et prête à dire oui devant
l’autel.
Car, oui, aujourd’hui était un jour de deuil pour elle, celui
de sa liberté et sans doute de son innocence. Mais elle allait
lui montrer qu’on ne se jouait pas impunément d’Eleanor
Egerton. Lord Grant avait peut-être remporté cette bataille,
mais il n’était pas dit qu’il gagnerait la guerre.

La Première Reine J. James 17