Page 11 - regards d'un promeneur à paris - 2ieme partie
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« Aube à St Germain des Prés »
Le soleil de l’aube dans les vitraux parait Elle était assise fatiguée sur un banc les premiers fidèles arrivaient
Ses rayons nouveaux s’épanouissent dans le chœur délaissant sans le voir le livre de prières . alors ils sont sortis
Pas encore de bruits à St Germain des prés Elle aurait tant voulu revenir à avant l’aube finissait
Sauf l’oraison murmurée d’une bonne sœur. rire a nouveau loin du silence des pierres. nouveau jour sur Paris
cote à cote ils marchaient
Dehors c’est jour et nuit, Une porte a grincé au fond de l’église le cœur encore un peu meurtri
quelques rares passant des pas résonnèrent sur le sol noir et blanc. la tendresse revenait
des oiseaux qui pépient Elle a porté la main a son col de chemise au fond des yeux qui rient.
des bourgeons de printemps au fond de ses yeux naissait un rêve troublant/
un clochard assoupi
l’odeur du premier métro Il s’est approché et humblement s’est assis
les derniers taxis de nuit triste des mots criés, du lâche abandon
un café noir au bistrot il s’est penché et a timidement souri
les réverbères s’éteignent Il a su trouver les mots pour lui dire pardon.
mais pas les enseignes.
L’aube, enfin, se lève sur Paris.
© Erick Gaussens Hillwater - 2023