Page 23 - regards d'un promeneur à paris - 2ieme partie
P. 23

« Le temps des cerisiers »





                          Fleurs en riant fouillis puis pétales amoncelés,                                          Carpe diem, elles et eux c’est l’insouciance,

                          passe passe le temps, les aiguilles ont tourné,                                           la légère étourderie de vivre en confiance.


                          fredonnait Moustaki de sa voix mélancolique.                                              Ah si nous pouvions cheminer tous les deux,

                          Sur l’asphalte, les pétales sont-ils amnésiques ?                                         sans autre ambition que celle d’être heureux.




                          Se souviennent-ils de ce joyeux bonheur ?


                          Il faisait briller tes yeux et battre ton cœur.

                          Une douce brise dans l’air frais du printemps,

                          et les grappes roses bougent tout doucement.





                          S’imaginent-elles, quand elles sont bourgeons,

                          qu’un jour dans les branches elles danseront ?

                          Savent-elles que demain le vent les emportera ?

                          Non, leur vie est courte et elles ne le savent pas.








  © Erick Gaussens Hillwater - 2023
   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28