Page 69 - Revue LITAR 2019
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L’immunothérapie anti cancéreuse :
quelles complications rhumatologiques ?
Pr Ag Zeglaoui Héla
Service de rhumatologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie
L’immunothérapie anticancéreuse et le développement des Inhibiteurs de
Checkpoint Immunitaire constituent une nouvelle approche dans la prise en charge
de certains cancers (1).
Le principe de ces traitements est d’activer la réponse immunitaire vis-à-vis du
cancer en bloquant l’accès aux molécules de costimulation : la voie PD-1/PD-L1 et
la voie CTLA-4(2)
Cependant, inhiber l’immunotolérance peut être responsable de complications
inflammatoires et auto-immunes, que l’on observe surtout chez les bons répondeurs
au traitement. Ces complications sont appelées : immune-related-adverse-events
(irAEs) (3).
De nombreux organes peuvent être la cible de ces complications : système nerveux,
digestif, endocrinien… Ainsi, plusieurs complications rhumatologiques ont été
décrites : polyarthrite, pseudo-polyarthrite rhizomélique, myosite, lupus, syndrome
sec, ainsi que de simples arthralgies(3).
Ces complications répondent le plus souvent à un traitement symptomatique anti-
inflammatoires non stéroïdiens ou corticoïdes, mais peuvent nécessiter le recours à
un traitement de fond(4).
La connaissance et la prise en charge de ces complications nécessitent une
collaboration étroite entre rhumatologues et cancérologues(5).
Références :
1/ Schaverbeke T, complications rhumatologiques de l’immunothérapie
Revue du rhumatisme, 2017,A29-A34
2/ Abdelrahman O, immune related musculoskeletal toxicities among cancer patients
treated with immune checkpoints inhibitors: a systematic review
Immunotherapy, 2017, 9(14), 1175-1183