Page 7 - Paul THUNISSEN
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Introduction



              Depuis des lustres, les candidats aux élections promettent des « changements » à leurs

              électeurs chaque fois qu’ils se présentent. Ce n’est pas propre à la Belgique puisque le
              phénomène existe dans tous les pays qui se disent démocratiques et dont les élus sont

              soi-disant  à  l’écoute  des  citoyens.  J’observe  que,  quelle  que  soit  leur  latitude,  ces
              candidats  sont  plus  enclins  à  sanctionner  les  gouvernements  sortants  qu’à  choisir

              vraiment une orientation politique.

              Cela  s’explique  par  le  fait  que  les électeurs  sont  des  consommateurs  qui,  dans  leur

              grande majorité, se rendent aux urnes pour aussitôt abandonner leur souveraineté aux

              mains d’aristocrates politiques.

              C’est  à  cette  élite  que  j’attribue  le  climat  de  haine  et  de  rejet  qui  traverse  le  vieux

              continent et qui pousse des milliers d’européens dans les bras des nationalistes et des
              populistes.


              C’est à cette élite politique que j’attribue l’endettement des nations et l’accroissement

              des masses monétaires avec des conséquences sur le pouvoir d’achat des européens
              et le volume de l’emploi. Contrairement à ce qu’on tente de faire croire aux citoyens, la

              crise des subprimes de 2008 n’est pas une crise économique imputable à un événement
              soudain et imprévisible, mais à un accroissement démesuré de la masse monétaire (dont

              95% est uniquement virtuelle) que les élites politiques ne veulent en aucun cas réduire.


              C’est à cette élite politique que j’attribue l’écart croissant entre les revenus les plus faibles
              et les plus élevés, un écart qui va de 1 à 500 et même au-delà.


              C’est à cette élite politique que j’attribue la multiplication des injustices économiques,
              fiscales et sociales.


              C’est à cette élite politique que j’attribue le désarmement continu de l’Europe depuis la
              fin de la seconde guerre mondiale alors que les américains, pendant la même période,

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              ont accru leurs investissements militaires de manière soutenue . L’Europe est devenue
              de facto le vassal des Etats-Unis.






              1  Voir mon livre : « Quand l’oncle Sam s’en va-t’en guerre. »
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