Page 12 - Paul THUNISSEN
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qui l’entoure. La fin de l’aventure communiste donna aux citoyens soviétiques accès au
capitalisme et ils passèrent sans transition de la censure aux libertés individuelles.
A cette époque nos élus ne comprenaient toujours pas grand-chose et firent croire aux
peuples que la démocratie avait eu le dernier mot et qu’ils allaient nager en plein
bonheur, que le plein emploi reviendrait, qu’il fallait poursuivre la construction
européenne et que la monnaie unique en voie de concrétisation n’avait que des
avantages.
Ces rumeurs, non confirmées dans les faits, rejoignaient celles qui annonçaient qu’en
2000 nous entrerions dans l’aire du Verseau, l’aire du Paradis terrestre. Les gens avaient
vraiment envie d’y croire.
Les élus continuent inlassablement à consulter des grilles de lecture obsolètes tenant
plus compte des développements du commerce mondial que des aspirations des
peuples qui sont amenés à s’épanouir dans une société mondialisée.
Les élus impriment dans les esprits que la démocratie est acquise définitivement. Rien
n’est plus faux. On voit bien que les gens aspirent à un système politique grâce auquel
ils pourront vivre heureux avec un revenu suffisant alors que dans le même temps le
monde économique ne reconnait que le droit des administrateurs et des investisseurs à
accroitre toujours plus leurs ressources. Le combat est rude car les multinationales ont
pour ambition de conquérir leur primauté sur la démocratie. Ce combat sera inégal tant
que l’argent sera roi.
Les européens aimeraient définir un modèle démocratique qui leur permette de vivre en
paix alors que les américains, maitres de l’OTAN, nous mènent dans des guerres qui ne
nous concernent pas dans le seul but d’étendre leur hégémonie. Les guerres dans
lesquelles s’investissent les américains depuis 1979 ont provoqué l’impensable. Le 11
septembre 2011, l’attentat terroriste sur le sol américain résulte de ces conflits, mais les
amalgames et les mensonges américains enflammèrent tout le Moyen Orient et sont à
l’origine de la création de l’Etat Islamique. Actuellement, les accords conclus entre
l’Europe et les Etats-Unis ne réclament pas l’aval des populations, alors que nos élus
savent que le seul but des lobbies d’armes américains est de réaliser un maximum de
profit. Nous ne voulons pas entrer dans une guerre promue par les États-Unis avec la
complicité de politiciens qui n’ont pas été mandatés directement par les citoyens.
L’interventionnisme des États-Unis sur le continent asiatique a favorisé l’émergence de
l’État Islamique dont l’ambition est de détruire la démocratie de l’extérieur et de l’intérieur
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