Page 70 - Paul THUNISSEN
P. 70

d’euros  chaque  année  dont  70%  constituent  la  masse  salariale.  Pour  l’ensemble  du

              territoire belge le coût est estimé à 2 milliards d’euros par an.


              Il y a quelques années, les provinces ont augmenté leurs impôts, ce qui s’est traduit par
              une  augmentation  du  revenu  cadastral  qui  constitue  un  impôt  usuraire  basé  sur  un

              revenu fictif.

              La décision appartient aux régions, mais nécessite une majorité des deux tiers. Puis

              ensuite, il faudra bien sûr supprimer toute référence aux provinces dans la Constitution.

              Réforme du sénat


              On se demande pourquoi les gouvernements soutiennent le Sénat dont les réunions

              n’ont  lieu  que  huit  fois  l’an.  En  France,  le  président  PS  de  l’Assemblée  Nationale,
              monsieur Bartelone, déclarait en janvier 2015 être favorable à la suppression du Sénat.

              Par ailleurs, les sénateurs, en Belgique comme en France sont élus par suffrage indirect.
              Bref, les élus s’élisent entre eux. Cette disposition, récente en Belgique, vise à mettre

              encore un peu plus le citoyen hors du jeu politique.


              Le travail parlementaire est fort ralenti puisque, pour qu’une loi puisse voir le jour, il faut
              l’aval des deux chambres. Il y a donc un risque de paralysie.


              Il faut savoir que chaque sénateur génère une dépense d’un million d’euros par an, dont
              plus de la moitié constitue la masse salariale. Il y a 235 personnes à temps plein au

              Sénat, mais depuis 2010, l’institution n’embauche plus. Leur nombre va donc se réduire.

              Bien que le personnel soit conscient qu’il assiste au déclin de son institution, les agents
              tentent de se maintenir du fait des avantages liés à leur fonction.


              Depuis la sixième réforme de l’état, les compétences législatives du sénat sont encore
              réduites  et  pratiquement  nulles.  L’essentiel  de  leur  travail  consiste  à  proposer  à  la

              chambre des représentants des rapports et des résolutions desquelles cette dernière ne
              tient pas nécessairement compte.


              On pourrait s’inspirer de la Norvège qui, en 2009, est passé d’un système bicaméral à

              un système monocaméral.

              Sil l’on maintient le système bicaméral, deux alternatives permettraient aux citoyens de

              se servir de la Chambre Haute : soit tirer au sort 100% des citoyens qui y siègeraient et

              interviendraient  dans  le  débat  des  projets  de  loi,  soit  tirer  au  sort  la  moitié  des
              représentants citoyens, l’autre moitié étant composée de spécialistes issus de la société

              civile dans différentes matières sujettes à débats et controverses.
                                                            70
   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75