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TrOisiÈme Cas
CONCLUSION
Les observations ci-après (selon des échanges avec les directeurs généraux) découlent des échan- ges susmentionnés :
1. Bien que l’occasion d’amél- iorer le rendement soit impor- tante et que le bail puisse éliminer l’augmentation de la cotisation annuelle, le risque de ne pas contrôler le service aux membres est peut-être trop grand.
2. Lorsqu’on a questionné les directeurs généraux sur le sce- nario ci-dessus, ils ont presque unanimement affirmé qu’ils préféreraient contrôler le volet restauration à moins que le ter- rain n’ait de sérieuses difficultés financières. Selon les directeurs généraux, le maintien de la flexibilité opérationnelle s’avère la clé d’une exploitation réussie.
3.Selon certains directeurs généraux, cet scénario pourrait attirer quelques conseils d’ad- ministration et la réputation du locataire aurait une incidence marquée sur la décision; cepen- dant, la plupart des directeurs généraux étaient d’avis qu’un terrain privé est une exploita- tion émotive et qu’à ce titre, un locataire exploiterait difficile- ment ce genre d’environnement.
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Golf Business Canada
EXPÉRIENCE DES EXPLOITANTS
Selon des entrevues avec des propriétaires et des exploitants partout au pays, les opinions sont partagées sur la question de la location par opposition à l’exploitation du volet restauration de l’entreprise.
Certaines personnes ont vécu l’exploitation avec un locataire et la reprise subséquente de leur exploitation. D’autres ont un contrat de location depuis plus de cinq ans et croient que ce genre d’entente fonctionne beaucoup mieux que leur expérience passée, alors qu’ils exploitaient eux-mêmes le volet restauration. Cependant, les observations ci-après faisaient l’unanimité chez les personnes interviewées :
1. Dans tous les cas, l’impact financier sur l’exploitation a été le motif déterminant dans la décision de procéder au changement.
2. Le choix du locataire était la clé du succès. Le locataire doit mettre « sa peau en jeu » – il ou elle est récompensé en fonction de son rendement, et plus important encore, doit avoir une réputation à conserver dans la ville. Il importe que le locataire mette la main à la pâte et veille à ce que le personnel, la tarification et la qualité des aliments répondent aux attentes des clients. Il ne faut pas conclure un contrat de location sans un exploitant éprouvé.
3. Si possible, le bail doit identifier précisément les attentes par rapport au service, y compris une clause de résiliation pour des motifs d’inexécution. « Les difficultés surgissent dans les menus détails. »
4.Le contrat de location peut comprendre soit une redevance de location fixe, soit des frais établis en fonction du pourcentage des ventes. L’objectif consiste à veiller à ce qu’au moins les coûts indirects annuels soient payés par la location. En récompense d’activités et d’utilisation accrues de l’installation, on peut prévoir une entente relative au pourcentage des ventes s’il y a possibilité de grossir l’entreprise.
5. Un contrat de location peut s’avérer très préoccupant pour une installation tenant bon nombre de tournois puisque les exploitants de la restauration voudront imposer le plein prix pour leur service. Cela peut donner lieu à la réduction des droits de jeu et de la location de voiturettes.
À ce titre, lorsque vous contractez un bail, vous devez évaluer l’impact financier d’un tel contrat. Dans certaines situations, le locataire peut mitiger cet impact en prévoyant un rabais pour les tournois identifiés dans le contrat de location.