Page 8 - GBC winter 2016 fre
P. 8

DeUXiÈme Cas
FAITS
Un terrain de 18 trous public et semi-privé haut de gamme ayant des droits de jeu au-delà de 75 $. Le pavillon était assez grand pour offrir une salle à manger décon- tractée et une salle de banquet pouvant accueillir 200 personnes et plus. Les rondes de golf vont de 28 000 à 30 000 et les recettes de la restauration vont de 850 000 $ à 1 200 000 $ selon le nombre de tour- nois et de mariages.
Une occasion d’accroître les recettes de 750 000 $ supplémen- taires consisterait à établir un restaurant autonome. L’installa- tion est située dans une ville de plus de 100 000 personnes et est à proximité d’individus bien nantis. Toutefois, un terrain entièrement privé est situé à cinq minutes de l’installation.
Les dernières années ont été témoins d’un roulement impor- tant du personnel, le chef cuisinier ayant été remplacé trois fois dans les deux dernières années. À la lumière de ce qui précède, le coût des aliments est passé à 39 % et le coût de la main-d’œuvre à 54 %, malgré les tournois et les banquets. Pendant cette période, le restau- rant a été ouvert toute l’année afin de conserver le personnel et le service; cependant, les coûts ont augmenté pendant cette période avec davantage de pertes et d’aug- mentation des salaires.
L’installation accueille au moins trois tournois par semaine; toutefois, la tarification des activi- tés est concurrentielle puisqu’un terrain privé a commencé à soute- nir la concurrence sur le marché. L’exploitant devrait-il songer à louer le volet restauration?
POUR
La gestion du roulement du personnel revient au locataire.
Des volumes de ventes plus élevés et une meilleure expertise assurent un profit qui dépasse les coûts indirects du pavillon – l’amélioration éventuelle du BAIIA de 50 000 $.
Davantage de personnes bien nanties sont initiées à l’installation, créant ainsi une occasion d’augmenter les recettes de mariages, de banquets et de tournois.
Le restaurant sera ouvert pendant 12 mois, comme prévu dans le bail, et le paiement de location couvre les coûts indirects.
Le locataire a accepté de financer certaines améliorations apportées aux immobilisations; toutefois cela relève de la durée du bail.
CONTRE
Les clients s’attendent à un niveau de service plus élevé et veulent s’assoir ensemble après leur ronde. Si le restaurant est ouvert aux clients non-golfeurs, cela risque d’être problématique lors des heures achalandées.
Le salon décontracté ne jouira pas du même service si le locataire doit réduire les coûts.
Bien que le locataire puisse songer à un rabais sur la restauration pour les tournois, cela risque de diminuer les recettes provenant des droits de jeu et de la location de voiturettes dans un marché concurrentiel.
Les enjeux liés au permis de débit de boisson doivent être examinés afin d’assurer la réduction du risque.
CONCLUSION
Dans le deuxième cas, le choix d’un bail est intéressant du point de vue d’un revenu garanti et de l’élimination des enjeux liés à la restauration; cependant, dans nos échanges sur le sujet avec les propriétaires et les exploitants, les commentaires ci-après ont été formulés :
1. L’occasion d’un rendement supérieur provenant des banquets et des mariages l’emportait sur le revenu garanti puisque le coût de la main-d’œuvre, comme celui des produits, devrait être moindre.
2. La plupart étaient d’accord que le volet restauration était trop important pour perdre le contrôle du service et de la marque. Ils crai- gnaient que les plus petites aires occupées par les places assises et
les aires de service sur le terrain (cantine mobile) perdent de l’attention.
3. Bien que la plupart des pro- priétaires et des exploitants s’entendent qu’un bail dans la présente situation n’est pas la meilleure solution, ils étaient tous d’accord que cela relève de la situation et de la réputation du locataire.
4. L’occasion de créer une aire de restauration reconnue et la possibilité d’accueillir des plus petits groupes d’environ 10 à 20 personnes pourraient sensible- ment augmenter le profit avec des coûts indirects minimes. Cette occasion mérite d’être exa- minée avant de songer à un bail.
8
Golf Business Canada


































































































   6   7   8   9   10