Page 9 - GBC winter 2016 fre
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TrOisiÈme Cas
FAITS
L’installation de golf est un terrain de 18 trous entièrement privé, lequel compte 550 golfeurs membres et 150 membres sociaux. Le terrain est une entité « sans but lucratif », propriété des membres.
Le terrain inscrit 27 000 rondes, il comprend un salon mixte, un salon pour hommes, une salle à manger décontractée et mondaine, une salle de banquet pouvant accueillir 200 personnes, et une piscine extérieure avec terrasse pouvant accueillir 75 clients.
Le terrain est situé dans une ville de 500 000 habitants reconnue pour son terrain de golf. C’est un marché concurrentiel avec trop de terrains privés. Cette concurrence a donné lieu à la réduction des droits d’entrée, passant de 18 000 $ à 10 000 $, et à la pression constante de ne pas augmenter la cotisation annuelle. En appui du volet restauration de l’entreprise, le terrain a été obligé de tenir des tournois et des mariages pour des non-membres.
La restauration a été le talon d’Achilles de l’exploitation du terrain. Le service de restauration est offert toute l’année; cependant, malgré des recettes de restauration de 1 500 000 $, l’exploitation perd environ 75 000 $ avant les coûts indirects.
De plus, le terrain a récemment effectué un sondage sur la satis- faction, et ce volet de l’exploitation a reçu la note la plus basse pour le service. Le terrain a aussi récem- ment embauché un chef cuisinier qui veut un menu plus haut de gamme; cependant, les membres ne veulent pas payer le prix approprié à ce produit. Le terrain devrait-il examiner la possibilité d’un bail?
POUR
Comme c’est un terrain privé, aucun non-membre n’y est admis. À ce titre, on ne se préoccupe pas de la disponibilité.
Le terrain perd 75 000 $ à chaque année. Un bail garantirait un léger profit et permettrait ainsi au terrain de ne pas augmenter la cotisation annuelle à la lumière d’un marché concurrentiel.
Le terrain est un organisme sans but lucratif. Une hypothèse laisse croire que les terrains privés seront assujettis à des règles fiscales semblables à celles des États-Unis où seulement 15 % des recettes brutes peuvent provenir des activités pour non-membres. Le contrat de location devrait éliminer ce défi.
Le locataire – un expert en restauration – devrait fournir une qualité de nourriture et un service de plus haut niveau, ce qui devrait améliorer l’expérience des membres.
La tarification du menu devrait être semblable à celle des restaurants à l’extérieur; à ce titre, les membres devraient être d’accord avec le rapport qualité-prix.
Le nombre de cadres supérieurs à temps plein est éliminé et le locataire coordonne directement avec le directeur général du terrain.
Le locataire acceptera peut-être de fournir des fonds pour l’amélioration du restaurant; cependant, ces coûts sont récupérés dans le contexte d’un bail à plus long terme.
Il n’y a aucune préoccupation relative à la gestion du roulement de personnel ou aux coûts liés aux employés par rapport au roulement.
CONTRE
La plus grande préoccupation concerne la perte de contrôle du service et l’incidence sur la « marque ». Les membres s’attendent à obtenir plus pour moins cher, et un locataire connaît l’exploitation de restaurants avec des heures fixes et des pourboires concurrentiels. Le locataire risque de sous-estimer le niveau du service (bien que cela puisse être précisé dans un addenda au bail) et entraîner des coûts d’exploitation plus élevés, ce qui nuit à la rentabilité après avoir payé la location.
Dans un terrain privé, l’enregistrement des achats est parfois difficile puisque les membres ont l’habitude de commander verbalement ou de remplir un coupon et de quitter une fois servis. Le locataire devra resserrer le contrôle, ce qui risque de contrarier les membres.
Le locataire voudra augmenter le nombre de mariages et de banquets, tandis que les membres voudront moins de ces activités puisqu’elles nuisent à leur expérience et risquent même d’occasionner des problèmes de stationnement.
Bien que le contrat de bail soit très détaillé, il est difficile de le surveiller et d’y apporter des corrections. La résiliation d’un bail pendant la saison s’avère perturbant et onéreux – non seulement du point de vue de l’argent – mais aussi du point de vue de la « marque ».
Le contrôle du permis de débit de boisson devra être évalué.
Golf Business Canada 9


































































































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