Page 8 - GBC Spring 2021 French
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COVID-19, particulièrement les liens créés cette saison avec des nouveaux consommateurs ou avec les anciens clients qui se sont de nouveau tournés vers le golf.
« Il est essentiel de comprendre et de connaître son consommateur, de comprendre ce qui l’attire et de le reproduire », a énoncé M. Last, qui a aussi présenté des séances en petits groupes, notamment Main- tenir l’engouement pour le golf : ce que veulent réellement les golfeurs et Continuer à renforcer la connex- ion au jeu, et combien elle est digne de leur temps et de leur investisse- ment continus.
M. McKinnon est d’accord. « Je demanderais aux terrains de golf de poursuivre dans cette même voie puisque selon la rétroaction générale, l’expérience est appréciée de tous », a-t-il dit. « Si nous pouvons tous être concentrés sur l’expérience, cette tendance risque d’être durable. »
LE PIVOT
La deuxième séance plénière de la Conférence et salon Golf Business était de nature opérationnelle. Elle était pertinemment libellée Le pivot. La séance était axée sur la façon dont trois exploitants nation- aux – Lee Tamburano, Miles Mortensen et Slade King – ont préparé leurs installations respectives à affronter la COVID en faisant pivoter leurs procédés de façon à répondre à la flambée de la demande.
Cette discussion d’une heure s’est avérée fort révélatrice. De plus, elle a eu des répercussions sur la rentabilité. Chaque interven- ant a présenté une méthode unique visant à assurer des recettes posi- tives (par ronde). M. Tamburano a réussi par l’entremise d’un nouveau et intriguant modèle d’adhésions fondé sur les dépens- es; M. Mortensen par l’entremise d’une plateforme du jeu par trou
8avec le temps comme repère; et M. Golf Business Canada
King par l’entremise du paiement à l’avance. Bien que distinctes, les trois méthodes présentaient une constante. Chacune d’elles protégeait l’inventaire des heures de départ.
« Le jeu illimité est un modèle d’affaires désuet », affirme M. Tamburano, directeur de golf au Canadian Golf & Country Club, à Ashton, en Ontario. « Un seul prix d’adhésion n’est pas rentable si un consommateur joue de 90 à 100 rondes. Nous avons limité le nombre de rondes en fonction du montant dépensé par le consom- mateur. Ainsi, nous avons créé des catégories d’adhésions, soit 60, 50, 40 ou 30, le chiffre précisant le nombre de rondes prévu selon les droits d’adhésion. Cela s’est avéré très réussi pour nous. »
Le modèle d’abonnement de jeu par trou du terrain The Links of Brunello, est en vigueur depuis l’ouverture du terrain d’Halifax, en Nouvelle-Écosse, en 2016. Il est favorable aux consommateurs puisqu’il est favorable à l’horaire. Maintenant enrichie d’une fenêtre de réservation de 30 jours, l’initia- tive inspirée de bonnes attentions répond aux besoins d’une démog- raphie plus jeune. Toutefois, l’en- semble des clients ont aussi été vendus à l’idée.
« Généralement, notre indust- rie enregistre les rondes jouées après 17 h, mais nous tenons aussi un registre des trous joués » a précisé M. Mortensen, directeur général du terrain The Links of Brunello. « Nous avons remanié les choix traditionnels de 9 et 18 trous pour offrir des choix de 6 et 12 trous. Nous les avons nommées les rondes d’attrait. Cette année, ces dernières sont passées de 23 % à 33 %. C’était fou! Certaines pers- onnes sont venues jouer pendant une heure avant la noirceur.
Les chiffres ne mentent pas. En 2018, le terrain a enregistré 27 252 trous joués après 17 h. Le nombre
enregistré l’an passé était de 43 074 trous, et en raison du plus grand nombre de personnes à domicile cette année, nous avons enregistré un montant époustouflant de 68 364 trous. « Cela équivaut à 1 400 rondes supplémentaires payées après 17 h l’an passé », a souligné M. Mortensen, un grand sourire aux lèvres.
Selon Slade King, bien que le concept du paiement à l’avance de Play Golf Calgary ne soit pas exalt- ant, « il a une incidence sur le résul- tat net ». Prônée par la Alberta Health pendant la COVID, la plate- forme opérationnelle fondamen- tale dans les cinq terrains de l’Al- berta a dépassé toutes les attentes. Elle a non seulement protégé l’in- ventaire des heures de départ, mais elle a aussi aidé à simplifier un cadre de barèmes tarifaires variés.
« Dans les trois dernières années, le taux de non-présentation et de présentation en moins était de 12 %. Cette année, nous étions à 3 %. Voilà une amélioration de 9 % », a expliqué M. King, directeur de l’exploitation chez Play Golf Calgary. « La plateforme s’est avérée une réussite dans chacun des cinq terrains. »
Cette affirmation est toutefois très sobre. La transition vers des droits de jeu payés à l’avance a permis à chaque terrain d’encaisser 38 000 $ de plus par mois. « Qui ne voudrait pas ajouter de 150 000 $ à 200 000 $ à son flux de trésorerie? », a demandé M. King en riant. « Il est possible de former à nouveau l’an- cienne pensée, remontant à une décennie, sur la valeur d’une heure de départ. Apprenons aux nouveaux golfeurs et aux golfeurs de retour au jeu que s’ils ne se présentent pas, leur heure de départ est révolue. »
Les participants ont été nette- ment impressionnés. Les droits de jeu payés à l’avance de M. King, et la nouvelle plateforme d’adhésions de M. Tamburano ont remporté la
 

















































































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