Page 7 - GBC Spring 2021 French
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ment dans les provinces et les régions où les heures de départ devai- ent obligatoirement être espacées.
Alors que la demande refoulée dépassait l’approvisionnement disponible, les propriétaires et exploitants de l’ANPTG du Canada faisaient un saut dans des mers inconnues. Ces mers houleuses se sont avérées parfois intenses. Le retour au calme a cependant entraîné des récompenses qui ont eu un effet domino. L’effet positif a été que l’industrie n’a jamais eu un influx aussi marqué de nouveaux ou d’anciens consommateurs à la fois. De plus, cette nouvelle démog- raphie jumelée aux joueurs passionnés, et le fait de ne plus avoir à offrir des réductions ont eu un effet considérable sur le résultat net. Cela même sans le niveau habituel des activités d’entreprises et des ventes de restauration.
Le lancement de la saison passant de zéro à pleine vitesse s’avère la raison pour laquelle la séance plénière d’ouverture s’intitulait Prêt-stop-COUREZ! Dès sa sortie des blocs de départ, Club- Link, le plus important propriétaire et exploitant de terrains de golf au pays, n’a jamais cessé de courir.
« Les membres ont joué 30 % de plus de golf cette année, un résultat extraordinaire en soi. Nous n’avons jamais été témoin d’une variante de plus de 3 % ou de 5 % dans un sens ou dans l’autre », a énoncé Brent Miller, vice-président de ClubLink, Opérations de l’entre- prise et Services aux membres. « Nous avons doublé les ventes d’adhésions chez la clientèle de 40 ans et moins, et nous avons inscrit environ 1 000 nouvelles personnes. Alors que les changements tels que le travail à domicile et les voyages moins fréquents augurent bien pour le golf en 2021, nous serons axés davantage sur la gestion de l’inventaire des heures de départ. Nous avons certainement fait de
notre mieux pour rendre l’expéri- ence aussi intéressante que possible. » Jon Last n’en est pas du tout surpris. Le fondateur et président de la société Sports and Leisure Research Group juge encore que le marché du golf est extrêmement résilient. La question à lui poser est de savoir ce que le golf doit faire pour maintenir cette tendance alors que d’autres industries se créent aussi une place. Sa vision d’un « oasis de paix hors du chaos » est
judicieuse.
« L’évasion qu’offre le golf, sa
capacité de permettre aux joueurs de faire le vide autour d’eux, s’avère un avantage concurrentiel », a-t-il précisé.
Tout aussi avantageux sur le plan concurrentiel cette saison, ont été les protocoles visibles de sécurité. « Cela réaffirme notre engagement envers les consomma- teurs, notre pensée proactive sur ce que nous offrons. Plus le nombre d’exploitants aptes à gagner ce niveau de confiance et de prévoy- ance sera grand, plus vous profiterez d’un avantage par rapport aux marchés verticaux », a-t-il ajouté.
Stephen Johnston prévoit à l’horizon des grands changements pour le golf. C’est déjà commencé selon le partenaire GGA. Des modèles commerciaux retournant à l’équité du jeu et modifiant les modèles de tarification de façon à ce que chaque ronde génère des recettes, y compris les cotisations des membres (avec droits initiaux plutôt que des droits par ronde), seront plus en vogue. Surtout, selon lui, en raison de l’augmenta- tion du travail à domicile.
« Si vous travaillez de la maison, vous pouvez trouver du temps pour jouer au golf » affirme M. Johnston. Du même coup, il encourage les propriétaires et exploitants à être proactifs. « Cette mise en marche rapide peut s’es-
tomper aussi rapidement », a-t-il dit pendant la discussion. « Vous devez faire preuve de souplesse. Pour y arriver, vous avez besoin de données à portée de main, vous devez observer les groupes d’âge et la démographie des clients pour connaître les tendances. Vous devez contrôler vote propre infor- mation et vous devez aussi utiliser les courriels et les médias sociaux pour disséminer l’information sur votre produit. »
Chad McKinnon a utilisé « Prêt, stop et accrochez-vous! » pour qualifier la situation de la société Golf Town cette saison. Le plus important détaillant hors du terrain de golf au pays est en bonne voie d’inscrire une année record. Depuis la réouverture du golf, M. McKinnon affirme que ses magasins ont été envahis par des « tonnes de nouveaux visages jamais vus auparavant », des joueurs passionnés qui s’approvi- sionnent de nouveaux équipe- ments, et les snowbirds qui sont restés à la maison plutôt que de s’aventurer au Sud. À cela s’ajoute une démographie de plus jeunes consommateurs.
« Notre entreprise fonctionne au rythme des rondes dans ce pays et nous planifions en conséquence », a énoncé M. McKinnon. « Cette année, nous avons constaté une différence marquée des golfeurs à pied par opposition aux voitur- ettes. Nous avons manqué de voit- urettes pratiquement toute la saison, nous avons écoulé presque tout l’inventaire de chaussures et nous avons connu une hausse des ventes de produits haut de gamme en ligne. Les ventes de Noël ont aussi été formidables, ce qui augure bien pour le printemps. »
L’élan étant du côté du jeu, les quatre intervenants croient que l’industrie doit continuer à commu- niquer et à tisser davantage de liens si elle veut en profiter après la
Golf Business Canada 7