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Golf Business Canada
« Mais pour nous de ne pas garder un œil vigilant vers le futur », affirme M. Fay, « serait en soi irres- ponsable et, bien franchement, pas du tout pratique. »
Ces sentiments sont sans doute les mêmes chez les autres interve- nants cadres, les propriétaires de terrains de golf, les directeurs géné- raux, les professionnels en titre et les surintendants, surtout à un moment où le jeu a été mal défini par les importants médias comme étant soit « mort », en « mode de survie » ou « au point de devoir être réinventé ».
Suivez cette industrie le moin- drement et vous saurez que cela n’est pas du tout la tendance de la période actuelle. Le golf est dans sa rotation cyclique habituelle – tout comme il a été par le passé et le sera à l’avenir. Allant du creux de la vague d’il y a trois ou quatre ans, ce cycle a voyagé à une position où, malgré qu’il reste du travail à faire, le pendule a balancé vers une direc- tion entrepreneuriale beaucoup plus positive.
« De fait, le golf, du moins dans notre pays, est encore en très bonne santé », énonce le directeur exécutif de Golf Canada, Scott Simmons. « À 14 milliards de dollars par année, le jeu est plus important que tout autre sport de participation combiné sur le plan de l’impact économique. Est-ce problématique d’afficher une baisse d’environ 10 millions de rondes par année? Ce l’est certaine- ment. Pour les 30 dernières années, les terrains n’avaient qu’à ouvrir leurs portes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
« Ce qui est mieux pour le bien commun du sport et de l’industrie assume maintenant une position plus élevée sur l’agenda des priorités. »
Cependant, l’industrie ne reste pas à rien faire. Elle travaille ardem- ment à favoriser le jeu auprès des nouvelles personnes, jeunes et moins jeunes; elle est davantage novatrice, davantage inclusive, et le marché répond bien. »
La question, c’est comment? Comment le golf forge-t-il son chemin pour revenir à la prospéri- té? Quelques points sautent aux yeux. D’abord, les agendas indivi- duels, bien qu’importants, parta- gent également le temps avec les moyens et les méthodes visant à améliorer le paysage commercial dans son ensemble. Ce qui est mieux pour le bien commun du sport et de l’industrie assume maintenant une position plus élevée sur l’agenda des priorités. Pour y arriver, les egos sont laissés à la porte, les manches sont retrous- sées et l’industrie, ensemble, comme le souligne M. Simmons, fournit des nouvelles initiatives et idées, plusieurs à l’extérieur des sentiers traditionnels du golf, afin d’attirer la nouvelle génération de millénaires tout en fortifiant son attrait auprès des consommateurs de longue date.
« Il faut surtout être proactif plutôt que réactif » affirme Jeff Calderwood, DG de l’Association nationale des propriétaires de terrains de golf du Canada dans
une entrevue lors des prix d’écri- ture de l’Association des journalis- tes de golf du Canada cette année. « Le golf examine constamment des nouvelles façons d’intéresser les participants sur une large gamme démographique de consommateurs, jeunes et moins jeunes. Voilà l’une des forces du jeu. Vous pouvez jouer pendant toute une vie. En tant qu’industrie, le golf ne s’assoit pas sur ses lauriers. »
Et pour être franc, elle ne peut se le permettre.
« Le marketing est un concours pour gagner l’attentiondesgens.» - Seth Godin, auteur commercial à succès
Dites, ou mieux encore, montrez à un non-golfeur de 35 ans qu’il peut maintenant faire du surf, de la planche à roulettes ou du vélo sur le terrain de golf , portant des chaussures de ville, la chemise sortie et le téléphone cellulaire branché à des amis sur Facebook, ou qu’il est maintenant acceptable d’avoir téléchargé de la musique diffusée par l’entremise d’un haut- parleur Bluetooth pendant une ronde de golf, ou qu’il peut porter un jeans pour certaines situations au pavillon, ce qui nous amène à