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LES PHENOMENES DANGEREUX POUR LE VOL
Les orages sont très violents et très fréquents à l’équateur. Leur force
et leur fréquence diminuent lorsque l’on se déplace vers les pôles. Ils
y sont d’ailleurs inexistants car il n’y a ni la chaleur ni l’humidité
nécessaire au développement des cumulonimbus aux pôles.
En fin d’orage, le cumulonimbus se désagrège. C’est un système si
puissant qu’il est impossible de le régénérer comme dans le cas des autres
nuages donnant lieu à des précipitations.
La durée des orages va de quelques minutes à quelques dizaines de minutes
mais les précipitations qui les accompagnent sont très violentes et très
dangereuses pour les aéronefs.
D’autre part au sein du nuage lui-même, on rencontre non seulement
de la pluie mais aussi de la neige et de la grêle.
Les mouvements de convection au sein et aux abords des cumulonimbus (y
compris au stade de formation) sont d’une très grande violence. Un avion
traversant un cumulonimbus y subit des turbulences importantes
pouvant mettre en péril l’appareil et ses occupants.
Les frottements entre les particules au sein du nuage entraînent une
séparation des charges électriques. Le bas du nuage se charge négativement
tandis que le haut se charge positivement.
Quand les charges sont très importantes, il se produit une décharge
violente accompagné d’un phénomène lumineux (éclair ou foudre) et
d’un phénomène acoustique (tonnerre).
Il est donc primordial de ne pas voler dans ou sous les cumulonimbus
pour éviter tous les risques liés à l’orage.
Source : CIRAS de Lille
Brevet d’Initiation Aéronautique 253 Rougé Julien