Page 5 - Janvier 2018
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le royaume du mensonge et des ténèbres : (Éphésiens 4.21) voilà la
force qui recueille les pensées errantes, la lumière qui fait recon-
naître l’ennemi sous tous ses déguisements, et rend l’âme capable
de lutter victorieusement. L’arme offensive elle-même, l’épée,
(Éphésiens 6.17) était suspendue à cette ceinture.
La cuirasse, qui met le corps à l’abri des coups mortels, c’est cet-
te justice parfaite de Christ, imputée au pécheur par la foi, et qui,
lui donnant une joyeuse assurance de son salut, le rend fort de la
paix de son Dieu, (Romains 5.1) et de la certitude de la victoire
(Romains 8.30 ).
Grec : « La préparation Une bonne chaussure (les sandales) était
nécessaire au soldat pour la sûreté et la promptitude de la marche
(Ésaïe 5.27). C’est cette promptitude (zèle) que l’Évangile donne
au chrétien pour le combat ; il le rend alerte, agile, prêt à agir,
parce qu’il sait où il met le pied, où il va, ce qu’il a à faire et il le
fait ; et surtout il jouit de la paix qu’il puise dans l’Évangile. De là
cette désignation : l’Évangile de la paix..
Pour montrer combien sont dangereux et souvent terribles les as-
sauts de l’ennemi, l’apôtre les compare à des traits enflammés,
projectiles garnis d’étoupe et de poix allumées, dont on faisait usa-
ge pour incendier les villes assiégées, les machines de guerre et
qu’on lançait même contre les hommes. Cette image rappelle les
mauvaises pensées, les ardentes passions que Satan inspire, et
dont il est habile à profiter pour en faire des instruments de ses
desseins meurtriers. Ces traits ne sont pas seulement amortis,
mais éteints par le bouclier de la foi. La foi, qui regarde aux cho-
ses invisibles, à la sainte volonté de Dieu ; qui inspire le dégoût
des « délices du péché », la foi, dans toutes ses applications et
dans son invincible puissance, tel est le seul moyen de surmonter
le péché dans ce monde (1 Jean 5.4 ; 1 Pierre 5.9).
«Veillez, le Diable rode, cherchant qui, il va dévorer. Résistez-lui
avec une foi ferme.»
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