Page 6 - Janvier 2018
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Le casque de l’espérance du salut. préserve la tête du combattant ;
le soldat de Christ peut, au fort de la lutte, élever la tête pour voir
approcher sa délivrance (1 Thessaloniciens 5.8 Luc 21.28; Prenez
garde d’être séduit ).
L’épée de l’Esprit, c’est l’Esprit -, comme la « cuirasse de la justi-
ce », c’est la justice, ou le « bouclier de la foi », c’est la foi elle-
même.
Mais comment pouvons-nous saisir l’Esprit, pour combattre par sa
puissance ?
Nous le pouvons, parce que l’Esprit est comme incarné dans
la Parole de Dieu mise en nos mains (un cadeau si précieux). Qu’on
ne s’étonne pas de voir l’Esprit de Dieu ainsi identifié avec la Paro-
le de Dieu ; cette Parole est « Esprit et vie » (Jean 6.63) ; elle est
« vivante et efficace, plus pénétrante qu’une épée à deux tranchants
» (Hébreux 4.12) ; l’Évangile est lui-même tout entier « la puis-
sance de Dieu », parce qu’il est Esprit (Romains 1.16) Voilà l’arme
offensive du combattant chrétien, la seule que l’apôtre indique ici,
mais qui est pleinement suffisante. C’est celle dont le Sauveur lui-
même fit victorieusement usage dans sa tentation
(Matthieu 4.4 ; Matthieu 4.7; Matthieu 4.10).
Plusieurs interprètes trouvant difficile à admettre cette identification
de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit pensent que l’épée de l’Es-
prit signifie « l’épée que fournit le Saint-Esprit et qui est la Parole
de Dieu ». Le grec ne s’oppose pas à cette traduction.
Toutes les armes les plus puissantes deviendraient inutiles au
chrétien sans la prière. Aussi le texte grec ; unit-il cette recom-
mandation de la manière la plus étroite avec ce qui précède, n’en
faisant qu’une seule et même phrase.
La prière, et si celle-ci ne suffit pas, la supplication plus instante,
(Philippiens 4.6) faite en toute occasion favorable ou non! et ce-
la dans l’Esprit de Dieu, qui l’inspire, et qui lui-même prie en
nous, (Romains 8.25 ; Romains 8.26) voilà le grand moyen qui
donnera à toutes les armes un bon succès, et fera sortir l’enfant de
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