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JOUR 20 : LA MARSEILLAISE AU BOUT DE L’EFFORT


               Ma dernière grosse journée. 180 kilomètres à franchir pour rallier Limatambo et ainsi terminer demain

               en douceur avec une mini étape de 70 bornes. Je me prends à envisager de tenter le coup et d’en finir

               d'une traite. Ça c'est toujours ce que l'on se dit le matin alors que l’on est encore frais. Ensuite les

               choses évoluent. La principale difficulté du jour est, après Anbacay, un  col de 60 kilomètres de long ! Il

                 tiendra  ses promesses avec en prime d’incessantes files de camions qui me doublent. Je monte en

               essayant de distraire mon esprit pour occulter le trop lent chapelet des kilomètres Après le sommet et

               une nouvelle interminable descente, je traverse Curahuasi quand j'entends retentir discrètement la

               Marseillaise. Soudain on m'interpelle. Ce sont Axel et Léticia,de l'organisation, venus à ma rencontre afin

               de prendre quelques photos. Cela me fait super plaisir de les retrouver, leur gentillesse étant à la

                 hauteur de leur professionnalisme et c'est peu dire ! Au bout de dix minutes je repars et j’ai du mal à

               réaliser que demain l’aventure sera finie. A certains moments elle m’a paru tellement  inaccessible que

               je peine à croire qu’il ne me reste plus que quelles encablures à parcourir.  J’arrive à Limatambo en

               nocturne, soulagé de voir les lumières de la ville se profiler étant donné la densité du trafic sur cette

               route étroite. Je bataille un peu pour trouver un hôtel mais tout finit par s'arranger. En me couchant,  je

                 ne mets pas de réveil.  Je ne suis pas à quelques heures près.

































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