Page 86 - ENDIRE N°5 OCTOBRE17

JOUR 21 : UNE EPREUVE QUI VOUS MARQUE AU FER

Avant l’ultime étape, je prends le temps de m’offrir un petit déjeuner dans le resto où j’ai soupé hier soir.

Le dernier col à passer culmine à 3700 mètres. Là, un bus vient de faire un tout droit dans une épingle

et ses occupants dégagent les roues avec des pelles pour sortir de cette mauvaise passe. Puis la route

descend jusqu’à Cuzco. Sur une place dominée par la statue de Pachatuec, empereur inca, m’attendent

Léticia, Axel et Didier. Pointage de la feuille de route, arrêt de la balise gps, petite interview, boisson

énergétique : c’est bien fini. Sous l’effet de la chaleur, je fais un petit malaise sans gravité.

Quels sont mes mots pour définir une telle aventure ? « L’Incadivide est-elle la façon la plus

paradisiaque de contempler l’enfer ou bien le moyen le plus démoniaque de côtoyer le paradis ? » Cela a

varié au fil des jours, des kilomètres, de la météo ou encore du profil puisque cette épreuve peut offrir

des visages bien différents souvent au cours de la même journée. Une chose est sûre, cette épreuve se
mérite. Elle vous marque au fer blanc, tant dans votre chair que dans votre esprit. Vous n’êtes plus tout

à fait le même à son issue et pour bien longtemps.

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