Page 19 - PROJET TUTORE 2018

2.Limites et contradictions , face au regard incompréhensif Le médiateur : une composante verbale que nécessite l’art contemporain à sa compréhension.

Toutefois on s’aperçoit que la compréhension amène l’intérêt: l’oeuvre d’art contemporaine nécessite
effectivement une bagage culturel assez conséquent (contexte politique, géographique et artistique, mettant
en relation l’environnement et le corps du spectateur lui même , ainsi que l’histoire de l’art) que ne peut pas
posséder systématiquement le public. Même si certains artistes persistent à vouloir appuyer ce détachement ,
cet abandon du concret qu’apporte la communication non verbale, il reste indispensable d’inclure des éléments
facilitant la maniabilité de ce langage afin de pouvoir toucher plus largement le public. “Le sens des oeuvres
contemporaines n’est achevé que si leurs conditions communicationnelles se réalisent” . En effet une oeuvre
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contemporaine comporte généralement plusieurs sens de lectures avec un sens explicite et implicite (celui qui
devra être expliqué par le médiateur).
L’oeuvre d’art contemporaine dépend donc du regard du spectateur et de la mise en situation du médiateur.
L’oeuvre ne peut pas être achevé sans ses deux éléments. Elle apparaît comme achevé par la médiation par le
public affirme Marie-Dominique Popelard en 2002. En apportant différentes informations complémentaires,
contextuelles ou alors à travers le mode d’exposition, et au delà de la complexité parfois importante que cela
implique, cette étape est toutefois très utile pour la transmission d’un message universel clarifié.

La scénographie peut également être considérée comme un moyen de médiation, totalement dépendant et
essentiel à la compréhension de l’oeuvre artistique. Ainsi la dimension pragmatique de l’art contemporain.
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La médiation par l’exposition est une évidence puisqu’une exposition est déjà un dispositif de médiation. Elle
repose donc sur une logique d’agencement dans l’espace, des recontextualisation historiques.

-Les rétrospectives du centre Pompidou’s et notamment celles de Dali en 1979 “une immense installation
faisant penser à un dragon vue de l’extérieur, munie d’une sorte de train fantôme à l’intérieur.” Investissant de
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façon impressionnante l’espace, il installera au milieu du forum un portique d’entrée du métro, des saucissons
géants et une voiture pendu au plafond, non loin d’une cuillère géante, etc. Avec 840 000 visiteurs, le centre
Pompidou atteint son records de visiteurs pour cette expérience immersive. En recréant le contexte de l’univers
de Dali, l’art contemporain s’écrit non plus seulement par le discours verbale du médiateur ou de cartels mais
par l’expérience immersive d’une vision scénographique plus prononcées .

ill 14 : 1977-1978 : Les rétrospectives de Dali et Tinguely dans le Forum

28 Les médiations de l’art contemporain (sous la direction de Elisabeth Caillet & Daniel Jacobi),Culture & Musées, n°3, 2004,p70.
29 Connaissance du contexte dans son aspect compréhensif, significatif et explicatif .
30 France inter ,vendredi 3 février 2017 par Julien Baldacchino@Gubalda.
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